Les différents programmes initiés par la direction de la pêche et de l'aquaculture de la wilaya de Tizi Ouzou, dans le cadre de l'amélioration de la production halieutique par l'apport de subventions matérielles et financières, réalisations d'infrastructures, stages de perfectionnement,… ont porté les résultats escomptés. La production augmente sensiblement d'année en année. En effet, pour l'année 2010, selon les responsables du secteur qui ont fièrement brandi les chiffres, pas moins de 1141 tonnes de poissons ont été pêchées, soit une augmentation de 109 tonnes par rapport à l'année 2008 où il y a eu 1032 t, rappelons-le. Ces chiffres, d'après les estimations des mêmes responsables, seront revus à la hausse dans les années à venir. Ceci pour dire que les efforts consentis par l'Etat ne sont pas restés vains. Pour rappel aussi, la wilaya de Tizi Ouzou, de par sa côte maritime longue de 80 km, soit 7% de la côte algérienne, contient d'énormes potentialités naturelles qui ne sont pas entièrement exploitées pour le moment. Outre les deux ports de pêche, celui de Tigzirt et d'Azeffoun, dont elle est dotée, cette côte reste presque vierge. En outre, l'expérience de l'élevage de poissons dans les fermes aquacoles, à l'instar de celle de M'lata à Azeffoun, pour l'élevage de loup de mer et d'alevins, a bien porté ces fruits. On dénombre pas moins de 6 sites, susceptibles d'accueillir pareilles perspectives sur le littoral de Tizi Ouzou, à moins que l'Etat ne mette les moyens nécessaires pour les exploiter. Par ailleurs, au sujet des perspectives, le projet de la réalisation de trois plages d'échouage à Tizi Ouzou, d'une capacité d'accueil de 30 petits métiers, risque de ne pas voir entièrement le jour. Si à Aït Chaffaâ, les travaux ont bien commencé, ce n'est malheureusement pas le cas pour la commune d'Iflissen et celle de Mizrana. Pour Iflissen, selon les autorités locales, le quiproquo des oppositions sera levé bientôt. A Mizrana, le projet est remis aux calendes grecques à cause des conditions sécuritaires, dit-on. Enfin, l'exploitation de la richesse de la biomasse en milieu aquatique à Tizi Ouzou, nécessite des moyens colossaux. Selon les pêcheurs, les profondeurs de la mer qui est caractérisée par un relief marin très accidenté, ne sont pas pour arranger les choses aux pêcheurs. Concernant la cherté du poisson qui est inabordable pour le simple citoyen, on l'explique par une distribution plus large de poissons dans toutes les régions du pays, grâce à la disponibilité des moyens, comme les camions réfrigérateurs, contrairement au passé où le poisson était écoulé seulement au niveau local. Hier encore la sardine était cédée à 250 DA le kilogramme au marché de la ville des Genêts.