Les marchés hebdomadaires ne se tiendront pas cette semaine dans tout le chef-lieu de la wilaya de Béjaïa, suite à la grève décidée par l'Union des commerçants et des artisans algériens (UGCAA) de Béjaïa. Le mouvement de contestation a été marqué, hier matin, par un rassemblement massif des marchands ambulants devant le siège de la wilaya. La corporation dont les représentants ont, au cours du sit-in, pris langue avec le cabinet du wali, ne cesse, selon l'un des délégués, de « rabâcher » une somme de revendications ayant essentiellement trait à l'organisation et à la sécurité. Sont dénoncés, plus précisément, l'insécurité régnante dans les marchés (le constat est étayé d'exemples de vols et d'agressions), le manque d'hygiène, la non attribution de places fixes (certains disent attendre cela depuis 7 ans) et le maintien de la voie ouverte à la circulation automobile. En plus de remédier à cette situation, enjoint M. Sali, délégué syndical, il est réitéré la demande « formulée depuis plus de 8 ans » de doter la ville de Béjaïa d'un véritable marché hebdomadaire, comme cela existe dans les autres communes, autrement dit clos et pourquoi pas pourvu de toutes les commodités sanitaires (toilettes, eau), l'électricité et l'éclairage. Enfin, dira-t-il, il y a urgence à revaloriser le registre du commerce de cette branche de l'activité commerciale, « en sévissant contre la concurrence déloyale de l'exercice au noir ».