Une notification de suspension « injustifiée et inacceptable » a été adressée, hier, à cinq membres de la section CNES de l'université de Sidi Bel Abbès dans laquelle figure le nom de Mustapha Mechab, coordinateur adjoint du CNES, chargé de la région Ouest. Cette mesure qualifiée d'« arbitraire », dans une pétition signée par des enseignants de l'université Djillali Liabès, constitue une grave dérive des pouvoirs publics qui veulent ainsi châtier des syndicalistes dont le seul tort est d'avoir « simplement exercé, dans un cadre légal, un droit fondamental reconnu par la Constitution du pays, en l'occurrence le droit de concerter dans un cadre syndical ». « Les collègues suspendus sont des responsables élus d'une section d'un syndicat national agréé et ont agi selon les statuts de l'organisation syndicale qui prévoient, obligatoirement, pour les prises de décision importantes, l'organisation d'assemblées générales », clament les pétitionnaires. Selon eux, cette décision arbitraire constitue « une insulte contre les lois de la République et de l'Etat de droit que les hautes autorités du pays disent protéger et promouvoir ». Ils demandent, par ailleurs, au recteur de l'université Djillali Liabès, Nacer Tou (frère du ministre de la Santé, Amar Tou), auteur de la suspension, de les suspendre collectivement jusqu'à la levée de la sanction qui frappe leurs collègues.