Plus de 200 enseignants affiliés à la section CNES de Sidi Bel Abbès ont organisé, hier, une marche à l'intérieur de la fac centrale et observé un sit-in devant la faculté de droit, et ce, pour « consolider le mouvement de protestation enclenché le 13 mai ». Selon le coordinateur national adjoint chargé de l'Ouest, M. Mechab, l'assemblée générale des enseignants, tenue hier dans l'après-midi à la fac centrale, a pris connaissance de la décision du ministère de l'Enseignement supérieur de lever les sanctions prises « arbitrairement » à l'encontre des cinq syndicalistes de la section et déduit « que la décision de suspension émanait effectivement du recteur ». « Nous avons maintenant la certitude que le recteur de l'université de Sidi Bel Abbès a agi avec l'intention de casser le mouvement en faisant preuve d'un excès de zèle et d'une grande incompétence face à un conflit social ordinaire », a fait remarquer M. Mechab, contacté par téléphone. Convoqué par le recteur pour statuer sur le cas des enseignants suspendus, le conseil de direction du rectorat n'avait, jusqu'à 17 h, toujours pas livré ses conclusions. Par ailleurs, l'AG de la section CNES a dénoncé la brutalité dont a été victime hier un enseignant de l'université de Boumerdès et demandé aux pouvoirs publics de garantir la sécurité des enseignants syndicalistes. Concernant le boycott des examens auquel ont appelé les grévistes, le coordinateur de l'Ouest a affirmé que « pas mal d'examens n'ont pas eu lieu dimanche ». « Demain (aujourd'hui, ndlr), ce sera le moment fort du mouvement de boycott, car c'est ce jour-là que sont prévus les examens à la faculté des sciences, l'une des plus importantes à l'université de Sid Bel Abbès », estime toutefois M. Mechab.