Les zones rurales sont les plus touchées par la fermeture d'écoles primaires, en raison du manque d'élèves. La dénatalité enregistrée ces dernières années dans la wilaya de Tizi Ouzou et l'exode des populations vers les villes ont engendré une baisse sensible du nombre d'enfants scolarisables, notamment dans les zones rurales. Quarante neuf écoles primaires parmi les 651 existantes resteront fermées à la prochaine rentrée scolaire prévue le 8 septembre en raison du manque d'élèves inscrits. Sur ce nombre d'établissements fermés, une quinzaine sont situés dans la daïra d'Azeffoun, 6 à Bouzeguène et 2 à Beni Yenni. Plusieurs autres localités enclavées comme Zekri, Yakouren et Draâ El Mizan, sont concernées par la diminution des effectifs scolaires. Pour la même cause, certaines divisions pédagogiques y ont même fonctionné avec un effectif de 11 élèves seulement. Selon les chiffres communiqués par la direction locale de l'éducation, 210.340 élèves, tous cycles confondus, dont 29.690 nouveaux inscrits sont attendus cette année. «Tout est fin prêt pour accueillir les élèves dans de bonnes conditions», a-t-on rassuré. Au plan infrastructurel, les responsables du secteur font état de la disponibilité de 651 écoles primaires, 176 collèges et 57 lycées. Si tout est «parfait» en matière d'infrastructures d'accueil, il n'en sera pas de même sur le plan pédagogique où le manque d'enseignants dans certaines matières comme le français et le tamazight revient tel un leitmotiv chaque année. Les responsables à tous les niveaux s'inquiètent également à trouver des enseignants et des inspecteurs de qualité après un départ massif sans précédent à la retraite. Pour palier ce manque, la direction de l'éducation a recruté 269 nouveaux enseignants par voie de concours dont 150 pour le secondaire, 100 pour le primaire et 19 pour le moyen. L'encadrement de l'enseignement de tamazight a été également renforcé par le recrutement de 41 enseignants qui s'ajouteront aux 945 opérationnels à travers les 67 communes de la wilaya. L'insuffisance des moyens de transport scolaire et de cantines est l'autre problème soulevé chaque année par les élèves dans plusieurs villages. Même si la direction de l'éducation rassure que 98 % des 651 écoles que compte la wilaya de Tizi Ouzou seront à même d'assurer la restauration à leurs élèves, ils seront nombreux à se contenter d'un morceau de pain et d'une maigre tranche de fromage pour casser la croûte à midi. Les associations locales des parents d'élèves ne cessent de dénoncer cette situation. D'autre part, plusieurs établissements scolaires de la wilaya de Tizi Ouzou sont dans un état de délabrement avancé et souffrent de déficits multiples. Parmi les carences relevées dans un rapport de la commission Education, formation professionnelle et enseignement supérieur de l'APW, figurent l'insuffisance des moyens d'entretien, le manque de raccordement aux réseaux d'eau potable et du gaz naturel, l'insécurité, insalubrité, présence de l'amiante dans certaines structures en préfabriqué, retard et insuffisance en matière de réalisation.