Les Témouchentois étaient réputés par la pratique du cyclisme depuis les années trente. Cette tradition s'est perpétuée au fil des années jusqu'à la naissance d'une nouvelle génération de coureurs cyclistes au milieu des années soixante. Ainsi, il est élogieux d'évoquer le nom de Bouchkra Cheikh, né le 26/02/1952 à Aïn Témouchent. Il a signé sa première licence au Vélo Club de Témouchent (VCT) en 1968 et depuis, il a balisé son itinéraire sportif de cycliste jusqu'à l'année 1980. L'équipe du VCT était alors composée des Negadi Kaddour, Soudani Breik, Bouchkara Cheikh, Bentaouef Saïd et Moumni Abdelkader sous la direction du coach Benyettou Abbès (que Dieu ait son âme). Sa carrière est riche en résultats. Son palmarès en est une illustration. En 1973, il a couru dans le tour d'Annaba en obtenant la 19ème place parmi 120 coureurs nationaux et étrangers. «Alors, j'ai été désigné un des 7 meilleurs grimpeurs internationaux. Ensuite, j'ai réalisé un autre exploit au tour régional Ouest et championnat régional Ouest en 1974. J'ai décroché le titre de champion de l'Oranie en 1973». A cette époque, il y avait eu des grands coureurs cyclistes dans les clubs dont on cite, à titre indicatif et non limitatif, les noms Gharabiou Karim, Tounsi, Soussi, Benaissa. Les clubs étaient vraiment des écoles de cyclisme à l'image des Naftal Oran et ceux de Mohamadia, Chlef, Relizane et Oran. Il a poursuivi sa carrière dans cette discipline sportive en qualité d'entraîneur au sein du VCT à partir des années 80, ensuite il a été élu président de ce club de 1990 à 2009. Actuellement, il est président de la ligue de cyclisme de la wilaya d'Aïn Témouchent. Plusieurs sections ont vu le jour dans les communes d'Aïn Kihel, Améria, Hamama Bouhadjar et Chaabat El Ham. Infatigable, sérieux et courageux, Bouchkara Cheikh a organisé de nombreux tours régionaux de cyclisme à Aïn Témouchent dont celui de Akid Othmane. Au sujet Wde la situation du cyclisme national, «elle n'est pas excellente. Beaucoup de sections dans les villes de tradition, vraies écoles, se plaignent du manque de vélos et par conséquent elles ne pourront pas circonscrire le plus grand nombre d'enfants férus de l'apprentissage du cyclisme à l'échelle nationale».