Lors d'une conférence de presse animée en marge des travaux de la conférence d'Interpol pour la région Afrique, le directeur général de la Sûreté nationale, Abdelghani Hamel, a déclaré qu'il existe «une bonne coopération et une assistance sécuritaire entre les services de sécurité algériens et leurs homologues tunisiens et libyens. Oran. De notre envoyée spéciale Nous avons formé des policiers tunisiens et libyens et nous continuons à le faire. Nous échangeons nos informations en matière de terrorisme. Il y a une bonne coopération opérationnelle et en matière de renseignement avec nos voisins». Il a ajouté que la police algérienne a «une bonne expérience et une expertise qu'elle peut exporter à ses voisins confrontés aux fléaux auxquels l'Algérie a déjà fait face, notamment le terrorisme».Interrogée sur la coopération avec Interpol, Mme Ballestrazzi a répondu : «L'Algérie est très présente, dans le cadre d'Interpol, pour apporter son aide et son soutien nécessaires aux pays qui en ont besoin. C'est une coopération fructueuse qui mérite d'être approfondie davantage, notamment en matière de lutte contre le terrorisme.» Et d'ajouter : «La police algérienne a développé, en matière de coopération, une démarche s'inscrivant dans la stratégie d'Interpol, visant notamment à effectuer des prospectives et à assister les pays membres en matière de formation et de mise à niveau des personnels.» Tout en évitant d'interférer dans les affaires internes aux pays membres d'Interpol, la présidente a indiqué que son organisation policière «doit être présente dans tous les pays où le besoin se fait sentir. La coopération policière se fait au niveau de l'échange d'informations pour lutter contre le terrorisme et le crime organisé. L'objectif est d'être à la hauteur des défis à relever, comme c'est le cas actuellement en Afrique de l'Ouest et en Libye». Abondant dans le même sens, le secrétaire général d'Interpol, Ronald K. Noble, a mis l'accent sur le degré de maîtrise de l'Algérie des outils de travail et des moyens de communication de l'organisation transnationale, puisqu'elle occupe, a-t-il déclaré, «le cinquième rang en matière d'usage de la base de données d'Interpol». Selon lui, notre police a un «fort potentiel» en matière de lutte contre le terrorisme et le trafic de drogue. Et d'indiquer que la police algérienne «œuvre à faire connaître ces nouvelles techniques et le renforcement de leur usage dans les pays africains, notamment en matière de lutte contre la drogue». Dans ce sens, Mme Ballestrazzi a précisé que les voies du trafic de drogue sont planétaires et, derrière ce fléau, existent des réseaux organisés qui brassent énormément d'argent. De ce fait, a-t-elle ajouté, «la présence des forces de sécurité chargées de cette mission au niveau des frontières des pays est nécessaire, de même que l'organisation de ces forces dans un cadre de coopération régionale. Interpol, qui offre des outils de communication utiles et sécurisés pour lutter contre les crimes, dont le trafic de stupéfiants, est en quête d'une coopération avec des initiatives régionales pour hisser le niveau de ce combat». Interrogé sur le trafic de drogue, Ronald K. Noble a indiqué : «Ce problème est devenu transnational (…). Une lutte ardue est lancée contre les réseaux de trafic de drogue, mais celle-ci ne peut être efficace qu'avec une coopération plus étroite entre les polices de tous les pays.» Les deux responsables d'Interpol ont conclu en exhortant les Etats membres à l'utilisation du système de communication policier sécurisé, le I-24/7, au niveau des aéroports et des postes-frontières, pour lutter contre plusieurs fléaux, dont les faux papiers et le trafic de drogue.