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«Les mandats d'arrêt dans l'affaire Sonatrach ont été diffusés»
Mohamed Kara Bouhadba. directeur du bureau central national d'Interpol en Algérie
Publié dans El Watan le 11 - 09 - 2013

Les 9 mandats d'arrêt lancés par la justice algérienne dans le cadre de l'affaire Sonatrach ont été «immédiatement» diffusés, selon les propos du directeur du bureau central national Algérie d'Interpol, Mohamed Kara Bouhadba.
- Comment évaluez-vous la coopération entre les institutions algériennes et Interpol ?

La coopération a beaucoup évolué avec Interpol. Nous avons joué un rôle très important et agissant. J'étais moi-même membre de l'exécutif dans les années 1990 et je suis revenu. C'est l'organe où l'on prend les décisions, mêmes stratégiques, de fonctionnement de l'organisation au niveau mondial.
Délégué de l'Algérie, je représente aussi l'Afrique ; nous sommes trois représentants d'Afrique sur treize membres de l'exécutif. De tout temps, même durant la première génération de terroristes, il y a eu des mandats d'arrêt qui ont été diffusés et exécutés par Interpol qui, faut-il le préciser, a toujours été solidaire avec les services de sécurité algériens. Bien sûr, nous avons profité de l'expertise d'Interpol mais aussi de formation, de normalisation de nos procédures, de nos stratégies, etc. Nous profitons également des données d'Interpol, qui est un réseau planétaire et sécurisé de transmission de données. Si je cherche dans le monde un véhicule volé, il me suffit d'introduire ses caractéristiques et, en un clic, toute la planète est saisie. Cette banque de données est capitale pour nous et concerne tous les objets d'art, véhicules, bateaux, munitions, document volés, criminels, empreintes digitales…

- Le fait que l'Algérie soit en 5e position des pays qui consultent cette base de données ne veut-il pas dire que notre pays fait face à une criminalité de plus en plus importante ?

Pour notre modeste expérience, on avance. La meilleure manière de faire face à la criminalité est de l'anticiper. La stratégie d'anticipation a été mise en place par le directeur général de la Sûreté nationale et elle est constamment perfectionnée.

- A-t-elle donné des résultats sur le terrain ?

Nous avons enregistré des résultats, puisque des affaires qui étaient en suspens, parfois banales comme les cambriolages, ont fini par être résolues récemment. Grâce à la technologie d'aujourd'hui, nous avons résolu des affaires qui étaient durant dix ans en instance.
Cette année a été très prolifique avec l'introduction de procédés de recherche criminalistique. Aujourd'hui, nous sommes en train d'aller vers les preuves scientifiques irréfutables. Nous avons arrêté une personne qui écrivait des lettres anonymes de menaces grâce à son ADN. Notre credo est de prévenir et d'anticiper la criminalité.
Des organisations criminelles sont en train de tomber chaque jour. Les saisies de drogue ne sont jamais fortuites. Hier (avant-hier) seulement, nous avons intercepté 10 quintaux de kif à Maghnia grâce à des techniques spéciales d'investigation.

- Comment comptez-vous avoir de l'information de pays qui sont membres d'Interpol mais qui encouragent, incitent ou ferment les yeux sur justement ces cargaisons de drogue, comme c'est le cas pour le Maroc ?

Malheureusement nous ne pouvons pas changer de voisins. Comment aborder cette question ? Je ne veux pas entrer dans ces considérations, mais au vu de l'application de la loi, nous faisons en sorte de prévenir de l'entrée de la drogue sur notre territoire, de démanteler les réseaux. Et nous avons justement mis l'accent sur ce volet-là et non pas sur les petits consommateurs qui ne sont que des victimes. Les résultats sont importants. Il a suffi de quelques mandats d'arrêt contre les barons pour que l'organisation tombe.

- Aujourd'hui, la menace s'est accentuée avec l'évolution de la situation sécuritaire en Tunisie et en Libye et les événements au Mali. La police algérienne est-elle en mesure de relever ces défis ?

Nous ne réfléchissons pas de cette manière. Nos analyses vont au-delà. Aujourd'hui, certes, nous avons des problèmes au niveau de nos frontières, mais demain, la menace peut provenir d'un pays se trouvant à 10 000 km. Le plus important est de ne pas rester passif. Nous avons une approche mondiale de la criminalité.

- En 50 ans de coopération avec Interpol, combien d'Algériens ont été extradés ?

Je n'ai pas en tête leur nombre, mais je peux vous dire qu'en 2001, il y a eu 16 extraditions de malfaiteurs vers l'Algérie, dont des étrangers. Ils sont impliqués dans de grosses affaires de drogue et de criminalité financière. Il faut savoir que l'extradition est un acte de souveraineté qui passe par les plus hautes juridictions du pays. Même avec l'accord de celles-ci, souvent, le dernier mot revient à l'autorité politique qui peut, pour une raison ou pour une autre, refuser ou temporiser. Donc tout dépend du pays où la personne à extrader est arrêtée. Certains actes sont réprimés en Algérie et ne le sont pas ailleurs, comme c'est le cas pour la consommation de cannabis. Parfois, les pays conditionnent l'extradition par la signature d'une convention bilatérale pour définir les conditions de mise en exécution. Lorsque la personne est arrêtée dans un pays avec lequel nous n'avons pas de relations diplomatiques, l'extradition ne se fait pas.

- Qu'en est-il alors de la polémique de la semaine dernière sur les mandats d'arrêt lancés dans le cadre de l'affaire Sonatrach ?

Je ne suis pas au courant de cette polémique…

- Le président du collectif d'Algériens de lutte contre la corruption avait déclaré que lorsqu'il a été reçu par le juge du tribunal de Paris, pour l'entendre sur la plainte contre Chakib Khelil, il lui a été révélé que l'Algérie n'avait pas diffusé le mandat d'arrêt contre l'ancien ministre de l'Energie…

Il faut lui conseiller de se rapprocher du bureau central national d'Interpol à Paris, où il trouvera certainement la réponse.

- Selon le juge, sur les 9 mandats, seuls 3 ont été diffusés…

Nous appliquons les décisions de la justice algérienne. Notre rôle est de les exécuter. Les 9 mandats ont été diffusés dès qu'ils ont été notifiés.

- Qu'attendez-vous de cette conférence ?

D'abord, je tiens à préciser que pour nous c'est une réussite. Sur les 53 pays que compte l'Afrique, 40 ont participé, dont une vingtaine ont délégué des chefs de la police et le reste des hauts responsables, surtout des directeurs de la police judiciaire, ainsi que des organisations comme l'ONU, l'Union européenne, etc.


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