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«Nous avons créé des bases de données concernant les véhicules recherchés et les documents volés ou falsifiés»
Benyamina Abbad, commissaire principal, chef du BCN Interpol Algérie au Temps d'Algérie :
Publié dans Le Temps d'Algérie le 09 - 02 - 2011

Le commissaire principal, chef du bureau central national (BCN) Interpol Algérie, Benyamina Abbad, explique dans cet entretien le fonctionnement et les buts de l'Organisation internationale de police criminelle (OIPC), sa représentation en Algérie dans le cadre de la lutte contre le crime organisé et le crime transfrontalier.
Il évoque les bases de données que notre pays a établies en matière de véhicules recherchés, de documents volés ou falsifiés, objets d'arts dérobés, empreintes digitales et ADN et exploitation sexuelle infantile. Il précise qu'une autre base de données est en développement. Elle concerne les armes.
Le Temps d'Algérie : Pourriez-vous donner un aperçu à nos lecteurs sur l'historique de la création d'Interpol et du BCN Interpol Algérie ?
Benyamina Abbad : L'Algérie a adhéré à Interpol en 1963 déjà. Le ministère algérien des Affaires étrangères avait adressé une requête d'adhésion à l'assemblée générale qui s'est tenue à Helsinki, en Finlande.
Interpol comptait alors 51 pays. La requête algérienne a été acceptée à l'unanimité et approuvée par l'assemblée générale en une période courte. L'Algérie était devenue le 52e Etat membre d'Interpol. L'organisation internationale de police criminelle compte aujourd'hui 188 pays membres, dont l'Algérie.
Comment Interpol est-elle née ?
Cela remonte à 1914 avec la tenue d'une réunion des services de la police judiciaire, à Monaco, pour discuter des domaines de la coopération policière. En 1923, c'était la création de la commission internationale de la police criminelle, dont le siège se trouvait à vienne. En 1946, et après la Deuxième Guerre mondiale, ils ont adopté l'appellation de l'Organisation internationale de police criminelle, avec le siège à Versailles, à Paris. En 1956, le siège est transféré à Lyon.
En 1946, il y avait publication par Interpol de la première notice rouge de recherches en vue d'arrêter et d'extrader un criminel. Différentes étapes marquent l'histoire de l'organisation qui a en charge le développement de la coopération policière dans le domaine de la lutte contre la criminalité.
Interpol s'interdit de s'immiscer dans le religieux…
En vertu de l'article 3 des dispositions légales régissant Interpol, il est strictement interdit à l'Organisation internationale de police criminelle de s'immiscer dans des affaires d'ordre religieux, politiques, militaires ou raciales, Interpol respecte la législation nationale de chaque pays membre, l'application des dispositions légales la régissant et la déclaration universelle des droits de l'homme.
Interpol œuvre sur deux volets. Le premier est typiquement policier et là il est illustré par l'échange et le partage d'informations. Le deuxième volet est typiquement judiciaire, il se traduit par l'exécution des mandats de justice, commissions rogatoires, interception et extradition des criminels.
Les échanges d'informations se font 24 heures sur 24, 7 jours sur 7...
Les quatre missions essentielles de l'Organisation internationale de police criminelle est d'assurer une concertation entre Interpol et BCN et entre BCN de différents pays, assurer une communication rapide et sécurisée 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, mener des enquêtes d'envergure, toujours au plan criminel, la lutte contre la criminalité nationale et internationale, apporter soutien et appui aux enquêtes diligentées par les services nationaux et la formation. Nous coordonnons donc avec les polices d'autres pays et les services nationaux.
Et au plan technique ?
Au plan technique, nous disposons d'une station de télécommunications Interpol, permettant l'échange d'informations 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. L'Algérie étant parmi les premiers pays ayant acquis cette station qui, de par sa fonctionnalité, permet d'emmagasiner des bases de données,
comme celles liées aux véhicules recherchés, documents volés ou falsifiés, objets d'arts volés, empreintes digitales, ADN et exploitation sexuelle infantile. Ces bases de données sont mises à la disposition des services nationaux chargés de l'application de la loi. Une autre, ayant trait aux armes, est en voie de développement.
Justement, avez-vous communiqué les bases de données des véhicules volés et des documents subtilisés ou falsifiés aux services nationaux ?
Ces bases de données, régies par l'OIPC, sont communiquées à tous les postes de la police de l'air et des frontières (PAF) d'Algérie, dans les ports, aéroports ou autres. Nous mettons, cependant, nos informations à la disposition de pas uniquement la police, mais aussi de la Gendarmerie nationale et des douanes, pour ce qui est des services nationaux, et avec des BCN Interpol d'autres pays.
Interpol dispose de sept notices, pouvez-vous nous expliquer la signification de chacune ?
La notice rouge concerne les arrestations, la notice bleue concerne la localisation des personnes recherchées, la notice verte concerne l'alerte par le commandement des opérations, la notice noire concerne l'identification de cadavres, la notice jaune concerne les personnes disparues, la notice orange concerne les incidences extraordinaires et, enfin, la notice Interpol/ONU.
Interpol émet une notice en rapport avec la nature de l'affaire.
Certains croient que c'est Interpol qui décide d'une extradition…
J'explique que l'extradition est un acte judiciaire qui relève de l'autorité judiciaire. Nous, on participe à l'étape pré-extradition, ainsi que la procédure de remise des mis en cause.
L'Algérie a signé des accords bilatéraux d'extradition avec combien de pays ?
L'Algérie a signé plusieurs accords bilatéraux d'extradition, notamment avec les pays de la région et ceux de la Méditerranée.
Combien de types de conventions existe-t-il ?
Il y a la convention multilatérale, sous l'égide de l'ONU, les conventions régionales et les conventions bilatérales et l'adage dans le droit international, stipulant la poursuite ou l'extradition. Il faut tenir en compte également du principe de réciprocité et la courtoisie internationale dans le domaine de l'extradition des criminels.
Ce que je peux vous assurer c'est que l'extradition est un acte qui s'effectue en concertation entre les services de police et les autorités judiciaires. Beaucoup d'Algériens ont été extradés vers l'Algérie, le premier extradé d'Italie, en 2004, et beaucoup d'étrangers ont été extradés d'Algérie vers leurs pays.
L'extradition nécessite une bonne gestion de la part du BCN. Il y a des règles essentielles à respecter de la part du BCN. Nous, le BCN Interpol Algérie, sommes conformés aux normes de bonne pratique, qui sont multiples dans différents volets et différents domaines. Ce qui fait la différence entre un BCN et un autre.
Comment êtes-vous sollicités en Algérie ?
Nous aidons les services nationaux dans les enquêtes criminelles et autres affaires. Les particuliers commencent, par ailleurs, à connaître l'existence et le rôle du BCN Interpol Algérie et il est arrivé que nous soyons contactés directement par nos citoyens, comme par exemple dans les affaires des personnes disparues.
Les sollicitations de la part de citoyens sont-elles prises en charge par le BCN Interpol Algérie ?
Oui, évidemment, et dès que nous sommes sollicités, nous entamons la procédure nécessaire, avec l'ouverture d'une enquête et la sollicitation des BCN Interpol des pays concernés. C'est une culture sécuritaire qui commence à être instaurée chez nos compatriotes et c'est une bonne chose.
Entretien réalisé


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