Les pouvoirs publics n'arrivent pas à livrer les projets des travaux publics dans les délais. La qualité des travaux laisse à désirer. S'il y a un secteur qui fonctionne mal au niveau de la wilaya de Bouira, c'est bel est bien celui des travaux publics. Le secteur enregistre un retard énorme dans l'avancement des travaux et la concrétisation de ses projets sur le terrain. Le constat est accablant. Il suffit d'une simple virée dans les communes, particulièrement celles situées en haute montagne, pour constater de visu l'état des routes, devenues de plus en plus impraticables. Certaines, mal réalisées, causent des désagréments aux usagers. D'autres chemins, nouvellement réceptionnés enregistrent des malfaçons. Et les exemples sont légion. Plusieurs projets accusent un retard énorme. Tel est le cas de la réalisation du dédoublement de la RN 33 à Haizer, long de 10 km. Le projet de la réalisation de la liaison de l'autoroute à Sour El Ghozlane sur 30 km tarde à être livrée et ce, en dépit des assurances des entreprises en charge des travaux. La défaillance du secteur des travaux publics ne s'arrête pas là. Le cas des routes réalisées pour des millions de dinars au niveau de la commune d'Ath Laâziz est édifiant. A peine, quelques mois, après leurs mises en service, les chemins d'accès aux villages sont devenus impraticables à la circulation automobile. C'est le cas de la route reliant le village Béni Fouda à Ibourassen, dans la commune d'Ath Laâziz, réalisée pour un coût global de 60 millions de dinars, le chemin desservant le village Chekouh à Maâlla (30 millions de dinars) confirme de plus en plus le non respect des normes de réalisation de la part des entreprises. La responsabilité des services techniques de la direction des travaux publics censés de veiller sur la bonne exécution des travaux est aussi engagée. Un autre cas qui n'est pas des moindres est le CW 05, reliant Bouira à cette commune. La route est toujours coupée à la circulation automobile au niveau d'Ighil Oumanchar il y a de cela deux ans à la suite d'un affaissement de terrain qui avait emporté sur son passage une bonne partie d'habitations. Les habitants, notamment les automobilistes ont maintes fois dénoncé cet état de fait en pointant du doigt les responsables des travaux publics, qui faut-il le souligner n'ont jamais honoré leurs engagements sur le terrain. A Ath Laâziz, les automobilistes se trouvent obligés de faire un détour de plusieurs kilomètres, pour rejoindre le chef-lieu de wilaya. Une situation qui n'a pas laissé les villageois et les transporteurs indifférents face au laxisme des responsables des travaux publics. Ils ont adressé récemment une requête au premier responsable de la wilaya afin d'intervenir et procéder au lancement des travaux. Les autres chantiers lancés dans d'autres localités de la wilaya avancent à pas de la tortue. Notons que ce secteur a bénéficié d'une enveloppe de 2 800 000 000 de DA, destinée à la réfection des routes dégradées suite aux intempéries de l'hiver dernier. Il est utile de préciser que nous avons maintes fois sollicité pour plus d'informations les responsables du secteur des travaux publics à leur tête le DTP, mais en vain.