Plusieurs villages de la commune de Ath Laaziz portent encore les stigmates des intempéries de l'hiver dernier. La saison des pluies approche et les communes rurales au niveau de la wilaya de Bouira risquent le pire. Le scénario vécu durant l'hiver dernier pourrait se reproduire cette année. Et pour cause, rien n'a été fait par les autorités locales notamment les services des travaux publics concernant la réfection des routes dégradées voire coupées à la circulation à la suite des fortes intempéries de l'hiver dernier. Aucune précaution n'a été prise jusque-là. En effet, les dégâts occasionnés par les pluies et notamment par la neige ayant pour rappel isolé plusieurs localités de la wilaya durant plusieurs jours, sont importants. Les routes sont dans un état déplorable. Dans plusieurs localités de la wilaya, les chemins sont quasiment coupés à la circulation. Des communes à l'instar de celle d'Ath Laâziz au nord de la wilaya demeurent à ce jour isolées. Le CW05 reliant cette région au chef-lieu de la wilaya est toujours coupé à la circulation automobile au niveau de la localité d'Ighil Oumanchar. Au niveau de cet endroit, des dizaines d'habitations avaient été envahies par un important glissement de terrain enregistré sur plusieurs mètres. Résultats: des familles ont été contraintes de quitter leurs maisons. Elles attendent des pouvoirs publics leur relogement. Pas moins de 10 villages relevant de la municipalité d'Ath Laâziz sont à ce jour isolés. Les usagers se trouvent désormais obligés de faire un détour de plusieurs kilomètres pour rallier le chef-lieu de wilaya. La population s'interroge sur l'attitude des pouvoirs publics qui n'a pas bougé le petit doigt afin de lancer des travaux d'urgence pour réhabiliter la route. Les citoyens s'interrogent pourquoi les responsables à leur tête la direction des travaux publics (DTP) de Bouira n'ont pas daigné lancer ces travaux. La quasi-totalité des chemins desservant les 34 villages se trouve également délabrée. La population s'interroge également sur le non-suivi des services de la DTP des travaux exécutés sur quelques chemins, qui se sont dégradés alors que des sommes faramineuses ont été déboursées. C'est le cas des chemins desservant les villages de Chekouh, Ibourassen qui, après une année de mise en service. Des glissements de terrain et autres carences ont fait leur apparition. Les villageois incombent la responsabilité aux services de la subdivision des travaux publics, qui selon bon nombre de citoyens, n'ont pas veillé au bon déroulement des opérations de revêtement. Il y a quelques semaines, le wali de Bouira, Ali Bouguerra, avait exhorté les responsables de la DTP à procéder au lancement d'une étude géotechnique pour déterminer la nature du sol pour entamer les travaux. Est-il utile de lancer un projet en pleine saison de pluie ? Il faut préciser qu'au niveau de cette commune culminant à plus de 1000 mètres, le réseau routier est complètement dégradé. Il suffit d'une simple averse pour que les routes deviennent impraticables. Récemment, une délégation des différents comités des villages de la commune d'Ath Laâziz s'est adressée au wali afin de prendre en charge dans les plus brefs délais la réfection des routes avant l'approche de la saison des pluies. Aucune suite ne leur a été donnée, ont précisé des membres dudit comité. Notons par ailleurs que la wilaya de Bouira avait bénéficié d'une enveloppe de 280 milliards de centimes destinés à la réfection des routes endommagées par les intempéries. Les travaux concernent la réfection et le revêtement des routes nationales avec une enveloppe de 62 milliards de centimes, 68 milliards pour les chemins de wilaya et 150 milliards pour les chemins communaux.