Une rencontre est prévue, samedi prochain à Alger, entre le patronat et l'UGTA pour débattre des conventions des branches et de la question salariale. Les patrons préparent dans ce cadre un projet de valorisation du travail et des salaires qu'ils vont soumettre prochainement au gouvernement et à l'UGTA. Invité, hier, par la Chaîne III de la radio nationale, le président de la Confédération algérienne du patronat (CAP), Boualem Merrakech, expliquant sa proposition, a souligné qu'il s'agit d'abord de mettre en place « la structure des catégories professionnelles, c'est-à-dire des emplois pour chaque catégorie concernée ». La seconde étape consiste, selon lui, à passer à « la classification ». Les catégories professionnelles lorsqu'il y a classification, a-t-il expliqué, ne sont pas immobiles. « Elles évolueront après l'évolution des salaires concernés avec les indices afférents au barème national de fixation des prix et auront aussi un effet automatique sur les produits fabriqués », a-t-il précisé. Selon Boualem Merrakech, la partie des traitements des salaires sera définie automatiquement par ce dispositif qui sera dégagé. Chaque salaire classifié, a-t-il expliqué, aura une base de catégorie professionnelle qui correspondra réellement sur des bases normatives de production et de productivité. Il ajoute que c'est par les deux parties, UGTA et patronat, que se fera la valorisation des salaires et du travail, affirmant que la proposition de la CAP touche l'ensemble des secteurs d'activité. D'après Boualem Merrakech « la classification » viendra à point nommé pour asseoir le salaire de chaque membre du personnel de l'entreprise, estimant que « les partenaires sociaux et le gouvernement gagneraient à adhérer à ce processus incontestablement », mettant l'accent sur la compétitivité des entreprises algériennes. « Nous voudrions créer une nouvelle dynamique qui va permettre de produire d'excellents résultats », promet-t-il. Pour lui, l'entrepreneur algérien joue le jeu à la fois économique et social, citant les cas de création d'emplois et d'entreprises dans certains secteurs d'activité. Il explique qu'il s'agit maintenant de passer à un stade de production ou de productivité dans le cadre de la compétitivité.