La Centrale syndicale et le patronat privé vont soumettre au gouvernement un plan national de développement de l'industrie nationale. L'UGTA et les représentants du patronat privé ont convenu, hier, d'installer deux groupes de travail chargés essentiellement, indique Abdelmadjid Sidi-Saïd, secrétaire général de l'UGTA, de préparer les conventions de branche avec son aspect salarial et un document sur les questions économiques et sociales. Ces documents seront finalisés, confie Sidi-Saïd, d'ici fin juillet prochain. La Centrale syndicale a désigné, a-t-il souligné, les secrétaires nationaux Salah Djenouhat et Adjabi pour le suivi de ce dossier. L'UGTA a installé, également, deux groupes de travail chargés respectivement le premier de la fonction publique, présidé par Merabet, et le second chargé de la préparation des conventions de branche avec le secteur public économique. Ce groupe drivé par Abdelkader Malki et Mohamed Badredine est chargé, notamment, a-t-il précisé, de mener les négociations avec les Sociétés de gestion des participations (SGP) et les responsables des groupes industriels publics. Ces groupes vont examiner, dira-t-il, les voies et moyens liés à la codification des relations de travail dans le secteur économique public et privé, notamment la grille des salaires, le plan de carrière des travailleurs et l'élaboration d'une convention collective. La Centrale syndicale a préparé, déjà, un avant-projet de convention collectif qui sera soumis au patronat privé, a-t-il ajouté. Pour Sidi-Saïd, “le patronat ne s'oppose pas à une augmentation des salaires qu'il considère comme une revendication légitime”, en soutenant que “nous nous sommes entendus avec les représentants du patronat privé sur le principe de la mise en place d'une convention de branche qui va permettre de codifier les relations de travail dans le secteur économique”. L'accord de principe pour une augmentation des salaires est acquis, a-t-il souligné, et il reste à fixer le seuil de cette hausse. Ceci étant dit, les différents groupes de travail chargés de se pencher sur les conventions de branche devront remettre leurs propositions d'ici fin juillet prochain. L'ensemble des documents préparés par ces groupes de travail seront signés, a-t-il affirmé, lors de la tripartite qui se tiendra en septembre prochain. Cette tripartite, a-t-il estimé, doit être efficace et rentable puisqu'elle débouchera sur des décisions concrètes. Le premier responsable de l'UGTA a déclaré : “Nous allons préparer en collaboration avec le patronat privé un document additif au pacte économique et social, intitulé le plan national de développement de l'industrie nationale.” Ce document comportera, a-t-il expliqué, les préoccupations des opérateurs économiques privés et celles de l'UGTA quant à la réalisation d'une croissance économique durable. S'exprimant lors d'une conférence de presse animée, hier, à l'hôtel Hilton, Sidi-Saïd a soutenu que “l'UGTA transmettra prochainement au Chef du gouvernement un deuxième document de travail sur le pacte national économique et social”. La Centrale syndicale soutient, a-t-il précisé, les entreprises privées qui répondent à leurs obligations citoyennes en payant leurs impôts et leurs cotisations à la Sécurité sociale. Le dogme de la privatisation est dépassé, a-t-il argué, car elle est considérée comme un apport économique. L'UGTA est prête, a-t-il annoncé, à faire des concessions aux futurs repreneurs des entreprises publiques pour maintenir les emplois existants. La Commission exécutive nationale (CEN) de l'UGTA se réunira, a-t-il révélé, les 27 et 28 mai prochains à Zéralda pour la préparation de la prochaine tripartite, le pacte national économique et social, le nouveau code du travail et son congrès ordinaire. Il y a lieu de rappeler que la réunion bipartite UGTA-patronat a regroupé essentiellement les représentants de la Confédération algérienne du patronat (CAP), la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA), la Confédération générale des entrepreneurs et opérateurs algériens (CGEOA) et la Confédération des industriels et patrons algériens (CIPA) avec certains membres du secrétariat exécutif de l'UGTA dont Malki, Djenouhat et Adjabi. Faïçal Medjahed