Les modalités de mise en oeuvre des conventions de branche seront notamment discutées. C'est ce samedi 20 mai que la réunion de coordination entre la Centrale syndicale et le patronat, représenté notamment par M.Habib Yousfi, président de la Cgea, doit avoir lieu à midi à l'hôtel Hilton. Cette rencontre sera suivie d'un point de presse animé par les représentants des deux parties à 15 heures. Les modalités de mise en oeuvre des conventions de branche seront discutées lors de cette bipartite. L'actualisation des conventions de branche a été, note-t-on, relancée à la faveur de l'accord signé, le 26 avril dernier, au Palais du gouvernement en présence de M.Ahmed Ouyahia, de l'Ugta et des SGP. Le chef de l'Exécutif, M.Ahmed Ouyahia, avait soutenu que les conventions existantes entre 1997 et 2000, ont été «très utiles» pour le dialogue social «serein» au sein de l'appareil économique. Mais, a-t-il déploré, «les circonstances ont fait que ces conventions n'ont pas été renouvelées». «Avec les conventions de branche, nous aurons une assise au profit des travailleurs des entreprises pour une période qui pourrait aller jusqu´à la fin 2009», avait-il dit. L'Ugta et le patronat saisiront également cette opportunité pour débattre de l'épineux dossier tant revendiqué par les travailleurs et les syndicalistes relatif à l'augmentation des salaires. Cette question, faut-il le noter, sera au centre des débats lors de la tenue de la tripartite gouvernement-Ugta-patronat qui doit théoriquement avoir lieu à la prochaine rentrée sociale, et qui est censée déboucher sur l'officialisation de l'augmentation salariale qui semble être «acquise», selon les déclarations du patron de l'Ugta, Abdelmadjid Sidi Saïd, faites à la veille de la célébration de la Fête du travail. Ce dernier a annoncé une augmentation pour l'ensemble des salariés de la Fonction publique, des secteurs économiques du privé et du public. Le secrétaire général de la Centrale syndicale avait précisé aussi que la hausse des salaires au niveau du secteur public tiendra compte de la situation financière de chaque entreprise. Le principe de la réévaluation est, de ce fait, retenu, mais il reste à définir le taux de l'augmentation, et les catégories concernées. M.Sidi Saïd s'était dit convaincu que la prochaine tripartite augure de bonnes perspectives. N'affichant pas une position claire à ce sujet, le patronat considère que «la révision salariale passe par la mise à nu de la politique économique et salariale actuellement pratiquée». Selon certains représentants, la situation actuelle «comprend une faille dans le calcul des salaires en l'absence d'une stratégie salariale à long terme, qui devra prendre en compte les équilibres budgétaires et l'évolution sociale et macroéconomique». Ils estiment aussi qu'il faut baisser les charges de l'entreprise qui devra renforcer ainsi le côté social. Dans ce contexte, la Confédération algérienne du patronat (CAP) ne s'oppose pas à une révision salariale, mais suggère une nouvelle grille qui va tenir compte de l'évolution économique et de celle des catégories sociales et professionnelles. Sur le même sujet, M.Omar Ramdane, président du Forum des chefs d'entreprise (FCE) avait avancé, dernièrement, que son institution est favorable à une augmentation conséquente des salaires.