Les enseignants du lycée Benyahia Mohand Ameziane de Barbacha, affiliés au Cnapest-élargi, ont pris de nouveau le chemin de la protestation en déclenchant à partir de dimanche 15 septembre une grève d'une semaine après dépôt d'un préavis. «Le gel de cette rentrée scolaire n'est qu'un résultat logique de la torpeur de nos responsables qui n'ont pas daigné répondre à nos appels de secours» jugent les protestataires dans un communiqué rendu public dimanche. Les enseignants revendiquent «une infrastructure digne de l'enseignement pour sortir de l'amiante afin de mener à bien notre tâche professionnelle». D'après le coordinateur de la section, Lounès Khebbat, les deux doléances présentées dans la plateforme de revendication, à savoir «le désamiantage progressif de l'actuel lycée et la réception et l'ouverture du nouveau lycée resté longtemps à l'état de chantier», n'ont trouvé aucune suite favorable. Notre interlocuteur tient également à préciser que la plateforme de revendication, remise en mois de février de l'année passée aux autorités directement concernées, était explicitement accompagnée d'une menace du gel de la rentrée scolaire dans le cas où sa prise en charge fait défaut. Le corps enseignant dénonce fortement la négligence dont fait l'objet leur lycée qui se dégrade étant donné qu'il est construit en amiante, une matière cancérigène. «Je crois que les réclamations des enseignants sont logiques, puisqu'ils demandent la démolition de l'amiante qui menace la santé de nos enfants», estime un parent d'élève rencontré au lycée et qui espère que la situation soit réglée le plus vite possible en invitant les enseignants à rattraper le retard qu'engendrera leur protestation. Une commission de la direction de l'éducation s'est déplacée dimanche sur les lieux en vu de trouver un terrain d'entente avec les grévistes qui ont décidé de maintenir leur grève jusqu'à jeudi prochain, n'excluant pas de recourir à une grève illimitée.