La rentrée scolaire promet d'être mouvementée après la menace de grève brandie par différents syndicats. Après le CNAPEST qui a appelé à une journée de protestation et le CLA qui invite les enseignants à boycotter le premier jour de la rentrée scolaire, c'est au tour du SNTE, section d'Alger, d'avertir de son intention de débrayer. Le secrétariat de wilaya d'Alger centre tiendra ce matin une conférence de presse à l'issue de laquelle il sera décidé du dépôt d'un préavis de grève. C'est en tout cas le seul point à l'ordre du jour de cette conférence. En fait, ce syndicat réitère sa menace à l'approche du grand rendez-vous, celui de la rentrée des classes, après l'avoir déjà lancée à la mi-août à l'issue d'une conférence de presse. La grève cyclique de 4 jours initiée par le SNTE durant l'année scolaire écoulée risque de reprendre, mais il faudra attendre la décision qui sera prise aujourd'hui lors de la conférence de presse. La protestation qui s'annonce est motivée, selon le coordinateur national des adjoints de l'éducation, par le fait que «la tutelle […] n'a pas tenu sa promesse» de satisfaire les revendications de ces derniers. Les deux autres protestataires, le CNAPEST et le CLA, étrenneront l'année scolaire avec la protesta pour le même motif. «Les syndicalistes comptent mettre la pression jusqu'à la satisfaction de toutes leurs revendications», indique-t-on au CNAPEST. Des revendications socioprofessionnelles auxquelles se greffent «toutes les formes de pression et d'intimidation exercées sur eux». De son côté, le CLA réagit aux «manœuvres de diversion» et au «mutisme irresponsable qui nie la dégradation continue du pouvoir d'achat des travailleurs de l'éducation et des enseignants en particulier». Outre la revendication de la promulgation du régime indemnitaire et de la révision du statut particulier, il relève, entre autres, le fait que «les élèves vont payer la condensation de leur emploi du temps inhérente à l'adoption du nouveau week-end, le manque de visibilité sur le long terme et le bricolage du ministre». L'appel au boycott du 1er jour de la rentrée scolaire «ne constitue qu'un avertissement» prévient le communiqué du CLA qui prévient qu'un «programme d'action sera discuté par les assemblées générales des lycées» et que celui-ci sera concrétisé […] avec les autres syndicats du secteur». R. M.