La rentrée scolaire, fixée pour avant-hier au niveau national, a eu lieu sur fond de protestation dans la wilaya de Tizi Ouzou dans de nombreux établissements scolaires des différents paliers. Selon les représentants des syndicats qui ont appelé au boycott de la rentrée scolaire, le taux de suivi du mot d'ordre de grève est d'environ 65%, alors que du côté de la direction de l'éducation on affirme que le taux de suivi ne dépasse guère les 14%. Selon le représentant de wilaya du syndicat UNPEF, la journée de protestation a été marquée par de nombreux cas d'intimidation et de pressions exercées par des inspecteurs sur les enseignants dans certains établissements scolaires de la wilaya. Ce que les syndicalistes considèrent d'ailleurs comme une “honte” pour le secteur de l'éducation. Contactés avant hier, les représentants des syndicats nous ont expliqué que d'autres actions de protestation seront envisagées pour les semaines à venir et ce, jusqu'à la satisfaction des revendications déjà soulevées dans des déclarations rendues publiques la semaine précédente. Des revendications liées essentiellement à la gestion des situations financières pendantes par la direction de l'éducation et aussi aux pratiques jugées “humiliantes” de l'administration à l'endroit des personnels de l'éducation. Par ailleurs, le cycle infernal des débrayages au lycée Mohand-Oulhadj reprend de plus belle avec l'enclenchement d'une grève illimitée, décidée par les travailleurs du lycée. Le conflit qui oppose les travailleurs et le proviseur a pris des proportions démesurées, au point où la communication entre le chef de l'établissement et les travailleurs est quasi inexistante. Un préavis de grève illimitée a été déposé et enregistré, le 7 septembre dernier à la direction de l'éducation de Tizi Ouzou. Il succédera à la journée de protestation du 13 septembre, décidée par le Cnapest, et à deux journées de protestation, organisées au niveau local. Une pétition a été signée par 38 travailleurs du lycée, professeurs et adjoints d'éducation, mais elle est appuyée par au moins une vingtaine de travailleurs, entre professeurs et agents de service, qui n'ont pas signé la pétition par crainte de représailles et de menaces. Le préavis souligne que “la grève est le recours extrême, car toutes les voies de règlement entreprises ont échoué au grand dam des élèves qui ne savent plus où donner de la tête. Compte tenu du fait que le proviseur maintient toujours sa logique de provocation et son caractère répressif et revanchard, les travailleurs ont décidé d'entrer dans une grève illimitée et cela jusqu'au départ du proviseur”.