Le jeune Billel Boutaba de Constantine a décroché le premier prix de l'affiche du 6e Festival international de la bande dessinée d'Alger (FIBDA) prévu du 8 au 12 octobre 2013. Le deuxième prix est revenu à Khaled Kandouli de Constantine. Nabil Lekbal de Béjaïa a obtenu le troisième prix. Composé d'Arezki Larbi (président), Narimène Saâdouni, Majda Benchâabane, Jaoudet Gassouma, Youcef Saïah, Youcef Koudil (Al Andaloussi) et Sami Gadouraï, le jury a choisi parmi 34 affiches sélectionnées au concours. «Nous avons pris quatre critères. L'originalité de l'histoire, le dessin, la cohérence de l'histoire et l'esthétique. Le thème était libre, même si nous avons essayé d'aller vers l'humour», a précisé hier Arezki Larbi lors d'une rencontre avec la presse au nouveau siège du Fibda au chapiteau de Riad El Feth à Alger. Il a souligné que pour certains travaux, les concurrents ont donné l'impression de copier les affiches primées lors des précédentes éditions du Fibda. «On retrouve toujours la même logique, par exemple la représentation du Maqam Echahid. L'affiche que nous avons primée sort du lot et regroupe tous les critères : l'humour, la facilité de lire, le message. Une affiche est faite pour être lue sans difficulté. Même si elle est chargée», a ajouté Arezki Larbi. «Nous avons reçu des œuvres avec un bon travail graphique. Seulement, on retrouve par exemple un bateau de viking au milieu. On n'a pas compris le sens», a relevé Jaoudet Gassouma. Le jury a reçu aussi une trentaine d'œuvres pour le concours «Jeunes talents» (plus de 18 ans) et quatorze pour celui de «Espoirs scolaires» (8 à 14 ans). Ibrahim Gaous a décroché le premier prix pour la meilleure œuvre d'un jeune talent, suivi de Abdelmounaim Chentir et de Nesrine Houda Brahimi. Le premier prix de l'Espoir scolaire est revenu à Hamed Amine Hichem. Sihem Outemzabet a décroché le deuxième prix, alors que la troisième distinction a été obtenue ex aequo par Hana Yasmine et Eddour Ourda. Le concours du meilleur blog BD a été annulé pour raison d'éthique (un blog était porteur d'expressions insultantes). «Plusieurs techniques ont été utilisées dans les œuvres présentées, l'encre de chine, l'aquarelle, l'infographie. Nous avons évalué le graphisme, le scénario, l'originalité… Nous avons évité d'ajouter des prix supplémentaires et se limiter à ce qui était prévu. Nous faisons des recommandations sur les textes et sur les dessins pour s'approcher des critères professionnels. Et il faut aller vers le professionalisme», a noté Jaoudet Gassouma. Selon Dalila Nadjem, commissaire du Fibda, Arezki Larbi prépare une exposition pour l'année prochaine d'une sélection des œuvres ayant pris part aux trois concours du festival depuis le début. Dalila Nadjem a indiqué que le nouvel espace du Fibda, en cours de rénovation, va abriter des salles d'exposition, des salles de formation, une librairie, une bibliothèque et les bureaux du commissariat. «Nous aurons des activités toute l'année avec des expositions, la présence d'invités. L'espace sera ouvert les mardis après-midi, vendredis et les samedis», a-t-elle dit. Elle a rappelé les cycles de formation organisés depuis janvier 2013 sur l'écriture de scénarii, l'écriture du roman graphique et la conception d'un film d'animation. La formation en cours (qui s'achève le 25 septembre), et qui est assurée par Massi Matoub, aboutira à la conception d'un court métrage qui sera projeté lors de la clôture du festival.