La gestion des déchets hospitaliers doit se faire selon des normes bien définies, comme prévu par la loi, afin d'éviter tout risque d'infection», a souligné le professeur Abdelkrim Soukehal, chef du service épidémiologique du CHU de Beni Messous, jeudi à Tlemcen. Le Centre hospitalier universitaire Tidjani Damerdji, en collaboration avec la société Nosoclean et ses partenaires les Laboratoires Anios, Melag, VP Stericlin, Matachana, a organisé, jeudi à l'hôtel Renaissance de Tlemcen, les 1res journées internationales sur l'hygiène hospitalière. Une manifestation à laquelle ont participé plusieurs praticiens spécialistes d'Algérie et de l'étranger. Dans sa conférence intitulée «Le traitement des déchets d'activité de soins au regard de la législation récente», le Pr Abdelkrim Soukehal, chef du service épidémiologique du CHU de Beni Messous, a insisté sur le fait que «la gestion des déchets hospitaliers doit se faire selon des normes bien définies, comme prévu par la loi. Les centres de santé doivent impérativement suivre la réglementation afin d'éviter tout risque d'infection», tout en rappelant que l'Algérie a ratifié toutes les conventions internationales portant sur le traitement des déchets hospitaliers et sur l'environnement. Cependant, selon le même spécialiste, «jusqu'à présent, aucun hôpital ne respecte convenablement ces principes».Pour information, l'Algérie produit annuellement 32 000 tonnes de déchets sanitaires. La loi veut qu'ils soient incinérés dans des usines construites à cet effet, force est de croire qu'ils le sont plutôt dans des brûleurs ne répondant à aucune norme et générant donc automatiquement de la pollution, d'où la colère des riverains des hôpitaux. Une enquête sur le sujet, réalisée par le Pr Soukehal, a révélé que «60% des imbrûlés se retrouvent dans les décharges et dans les nappes phréatiques pour s'introduire par la suite dans notre alimentation». Et les conséquences sur la population ne peuvent qu'être désastreuses. Toutefois, le même professeur suggère une solution en l'absence d'usines d'incinération. «Les hôpitaux nationaux peuvent se munir de broyeurs/stérilisateurs qui peuvent traiter tous types de déchets hospitaliers, sans avoir à passer par le tri. Cette solution permet de produire des poudres écologiques pouvant servir dans les cimenteries…» «Hygiène des mains», «Nouvelles exigences de qualité et de sécurité», «Infections nosocomiales, l'expérience de la chirurgie1» et «Evaluation de la qualité de l'hygiène manuelle» sont les autres communications, suivies de débats, programmées lors de cette manifestation. Selon les normes édictées par la loi en vigueur, la gestion des déchets sanitaires s'effectue comme suit : le tri, la collecte, le conditionnement, l'entreposage, le transport, le traitement et le recyclage pour leur réutilisation. Combien de nos hôpitaux respectent ce protocole ?