La promotion, qui est sortie au début du mois de juillet, a compté 158 lauréats, mais le plus significatif, c'était la présence au sein des jurys de professeurs étrangers. » C'est avec cette note de satisfaction qu'a commencé à nous parler Mohamed Chemrouk, directeur de l'Ecole polytechnique d'architecture et d'urbanisme (EPAU). Des professeurs comme Salomon L., de l'Ecole d'architecture du Val-de-Seine (France), Mangeat V., de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (Suisse), Santos N., de l'université de Lusidéa (en même temps président du forum de I'Unesco du Portugal) ou de Soleimane M., chef du département d'architecture de l'université de Damas (Syrie) étaient présents à l'EPAU du 4 au 5 juillet 2004. Mieux encore, ajoutera M. Chemrouk, « des Algériens installés à l'étranger étaient également parmi nous comme les professeurs Belkadi, Benouared, Ameziane ou Benharrouche ». La formation dans cette école créée en 1970 est sanctionnée, après des études de cinq ans, par un diplôme d'Etat d'architecture. Deux années de formation de base (initiation au langage architectural, au dessin et au projet d'architecture) suivies d'une année charnière axée sur la projection architecturale. A cela succéderont deux années conçues comme un cycle d'approfondissement des connaissances dont la dernière offre est le choix d'une option spécifique pour la préparation du projet de diplôme. A ce sujet, M. Chemrouk tiendra à faire remarquer : « Pour mieux préparer les nouveaux diplômés aux réalités du terrain professionnel, la formation se base sur plusieurs éléments complémentaires ». Des cours magistraux théoriques, des travaux pratiques et des travaux dirigés d'application, des séminaires, des conférences, des exposés, des visites et des voyages à l'étranger parsèment le parcours d'un inscrit à l'EPAU. Confirmant sa réputation de grande école, elle a signé en juillet 2004 un accord de partenariat avec l'université aIlemande de Paderborn dont le recteur est Andreas Kagermeter, et un autre durant le mois de juin 2004 avec la faculté d'architecture de Berlin dont le responsable est Schäffer Rudolf. Autre consécration pour l'EPAU, « c'est le fait que trois membres reconnus comme une autorité dans leur spécialité se sont déplacés jusqu'à Alger pour faire bénéficier de leur expérience les étudiants de l'école ». Ils appartiennent au prestigieux bureau d'études français Studio, celui-là même qui a conçu le Parlement européen de Strasbourg. Par ailleurs, il faudrait savoir que cette école offre la possibilité d'effectuer une postgraduation sanctionnée au bout de deux ans par un titre de magistère. Soit dans la discipline de « l'urbanisme », soit dans celui de la « préservation et mise en valeur des monuments et sites historiques ». A côté de cela, les enseignants ont la possibilité de concrétiser leur préoccupation de recherche par le biais de projets de recherche. Enfin, avec un humour très british, M. Chemrouk, détenteur d'un doctorat en Grande-Bretagne, fera un petit aveu : « On est obligé de gérer les étudiants le jour, mais surtout la nuit. Certains, qui n'ont pas d'espace chez eux ou bien pour d'autres considérations, préfèrent faire le montage des maquettes ici même à l'école. »