Les 12 et 13 octobre prochain, Oran sera ville pilote pour la sensibilisation de la jeunesse au recyclage des déchets. C'est là, dit-on, une initiative du ministère de la Jeunesse et des Sports, qui s'inscrit dans le programme «2013 année de l'environnement». Prévu initialement sur une semaine, le programme a finalement été écourté à deux jours. Il concernera essentiellement les structures de la jeunesse mais étrangement pas celles du sport. Le programme établi localement apparaît bien trop routinier pour être attractif. Il comprendrait une conférence, trois ateliers thématiques et des sorties sur des centres d'enfouissement technique qui sont en finalité à l'opposé de toute stratégie de récupération. «J'aurais préféré que l'on nous montre les réalisations des adhérents des maisons de jeunes à partir de matériaux de récupération», nous dira un habitué d'une maison de jeunes de la grande banlieue oranaise. Pour un autre jeune, «la DJS aurait mieux fait de nous fournir des bacs pour trier et récupérer les déchets recyclables dans ses propres infrastructures». Interrogé sur ce programme, le chef de service jeunesse de la DJS d'Oran, qui nous a reçu, nous dira : «Nous ne sommes pas des spécialistes de la question.» Pourtant, les partenaires associés à cette occasion à la DJS, en l'occurrence la direction de l'Environnement regorge justement de spécialistes en la matière. Pour un membre d'association écologique bien connu pour son implication dans le domaine environnemental, «le programme proposé est à la portée de n'importe quelle association, la DJS aurait pu innover et profiter de l'opportunité qui lui a été donnée d'être le leader d'une opération pilote pour proposer des ateliers de formation sur le recyclage des matières biodégradables qui constituent une grande part de nos déchets urbains en donnant l'exemple avec ses propres structures ou en installant des bacs à composter dans quelques écoles par exemple.» Organisées sur injonction de leurs tutelles pour marquer leurs participations à des événements nationaux, bien des administrations locales bâclent les programmes et se contentent du minimum.