En restant à l'écoute du monde professionnel, l'école a toujours réussi à adapter ses programmes aux avancées technologiques et aux mutations économiques », tient à le préciser Yacine Berriche, directeur de l'ENTP (Ecole nationale des travaux publics), sise à Kouba. « Cette école, ajoutera-t-il, fournit des ingénieurs capables de concevoir, de réaliser et de manager dans les différents secteurs ». Cela tout en indiquant que depuis 1966, date de sa création, « elle a mis sur le marché du travail plus de 3000 ingénieurs ». Pour les nouveaux bacheliers, c'est important de savoir que posséder un diplôme de l'ENTP offre des débouchés multiples. Il y a, bien évidemment, les entreprises de réalisation, les laboratoires nationaux et régionaux ou les bureaux d'études, mais également les institutions de recherche et de formation. Cela sans oublier la possibilité de rejoindre les administrations de l'équipement, de l'habitat, de l'hydraulique ou autres. Or, il faut, avant tout, obtenir l'ingéniorat d'Etat délivré par cette école. Celle-ci offre, en cinquième année, trois options : infrastructures des transports, ouvrages d'art ou bien bâtiment. C'est durant cette année que « l'élève ingénieur effectue trois stages ayant pour objectif de permettre une confrontation avec les divers aspects du monde de travail et d'accéder à des connaissances que seul le milieu professionnel peut faire appréhender ». Quant aux conditions d'accès, il faut un baccalauréat série sciences exactes ou sciences de la nature et de la vie. Peuvent également postuler les détenteurs du baccalauréat technologie (génie mécanique, génie électrique et génie civil) avec une moyenne égale ou plus de 10 sur 20. Comme aussi ceux qui ont le baccalauréat BTP, mais avec une moyenne supérieure ou égale à 12 sur 20. Autre comme activité importante de l'ENTP, c'est d'assurer une post-graduation spécialisée en management de projet (PGSMP). Selon Mlle Nawel Djenadi du département PGSMP, cette formation s'adresse « aux cadres émanant du ministère des Travaux public ou de celui des Ressources en eau qui capitalisent une expérience professionnelle minimale de trois ans et demi ». La PGSMP, qui a démarré en 1997, dure 12 mois et est sanctionnée par un mémoire de fin de stage. La formation, dira Mlle Djenadi, « est axée sur la formation dans le domaine de la gestion financière des projets. C'est-à-dire tout ce qui a trait aux coûts, à l'évaluation financière, au suivi et à l'ordonnancement ». Par ailleurs, pour le directeur de l'ENTP, il s'agit maintenant de « relever le défi de se déployer dans les domaines de la recherche et du développement technologique ». Surtout quand on sait que cette école abrite le laboratoire de recherche en travaux publics, ingénierie de transport et environnement (TPIE) qui assume un rôle d'animation pour les centres d'intérêt du secteur du bâtiment, travaux publics et hydraulique. Comme elle dispose d'un centre de calcul dotée de tous les moyens et supports techniques.