Débat n Un séminaire sur les radios sonores a eu lieu, hier samedi, à l'hôtel El-Aurassi. Initié par la Radio nationale en coordination avec l'Union des radios et télévisions des pays arabes, le séminaire, qui avait pour thème «Situation actuelle et perspectives», a vu la participation de 15 organisations de radios arabes (directeurs et présidents d'organismes). Viennent s'ajouter à cette participation, professionnels et experts internationaux des médias. Pour Azeddine Mihoubi, directeur général de la radio algérienne, «les moyens audiovisuels se développent. Suivre cette mutation nécessite à coup sûr de la vigilance. Car un développement sans communication ou information ne peut avoir lieu.» Il a également estimé que «ce séminaire doit nous renseigner sur les mesures à entreprendre pour défendre les spécificités de la communication arabe». Pour sa part, Salah Eddine Maâoui, directeur général de l'Union des radios et télévisions des pays arabes, a mis l'accent sur l'impératif de développer les radios arabes. «Nous sommes dans une société du savoir», a-t-il dit, ajoutant : «La radio est un outil de communication, et la communication dans une société du savoir se développe. Ainsi, elle connaît ces dernières années un essor rapide avec le développement des nouvelles technologies. Cela nécessite une manière nouvelle de faire de la radio et de concevoir les programmes.» Salah Eddine Maâoui a, ensuite, indiqué qu'à l'issue du séminaire des recommandations seront formulées en vue de «réinscrire et de réaffirmer la position de la radio arabe sur la scène internationale», l'aidant alors à relever le défi de surmonter la concurrence internationale. De son côté, le ministre de la Communication, Abderrachid Boukerzaza, a relevé, dans son intervention, la nécessité de «s'ouvrir sur le monde pour plus de connaissances et de savoir». La radio, selon lui, doit évoluer et s'adapter à son temps et se mettre au diapason du développement des nouvelles technologies, elle doit se moderniser en vue de garantir au citoyen plus d'information. Quant à Abderahman El-Hazaâ, responsable à la radio saoudienne, il a axé sa communication autour de la dichotomie radio publique/radio commerciale – ou privée. «Le service public et le service privé peuvent-ils coexister ?, ou encore le service public serait-il menacé par le service commercial ?», s'est-il interrogé, expliquant que «pour que le service public survive et relève le défi de la mondialisation et notamment celui du développement des nouvelles technologies , il doit répondre aux besoins des auditoires et être à leur écoute.» L'intervenant a reconnu que le service public, subventionné par l'Etat, donc un service à caractère officiel, un service routinier de surcroît, doit tenir compte de cette mutation technologique et du rôle qu'elle tient dans la communication. «La radio doit se réapproprier tous les progrès technologiques pour mieux servir le citoyen», a-t-il dit. Et de souligner : «La radio publique doit être à l'écoute du citoyen en impliquant celui-ci à un niveau plus important, elle doit aller vers la diversité pour pouvoir concurrencer le service privé.» Après la séance d'ouverture les travaux devraient se poursuivre au niveau d'ateliers.