L'Ecole nationale supérieure des travaux publics (Enspt) abrite, depuis hier, un séminaire de formation portant sur les techniques d'exploitation et d'entretien des routes. 20 cadres gestionnaires du secteur des travaux publics, issus de 12 pays africains, profiteront, pendant 18 jours, de l'expérience algérienne dans le secteur des travaux publics. Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Rachid Harraoubia, a déclaré, dans une allocution lue en son nom par le secrétaire général du ministère, M. Mohamed Gherras, que «l'Algérie attribue une place de choix à la coopération dans ses relations avec ses voisins et amis, d'où l'intérêt accordé à la formation des cadres africains» et d'ajouter que «la formation est un facteur de rapprochement entre les peuples et tout cadre formé en Algérie constitue un lien de plus dans l'approfondissement des relations entre son pays et le nôtre». Selon M. Gherras, le financement de cette formation par la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA) témoigne la réaffirmation de l'amitié arabo-africaine qui se concrétise par ce genre de projet de formation en Algérie au profit des gestionnaires africains du secteur des travaux publics encadrés par des Algériens. «L'Algérie, consciente de la nécessité de rattraper le retard technologique dans ce secteur, aussi bien en Algérie qu'en Afrique, espère partager ses connaissances en la matière, en particulier, en ce qui concerne les projets d'envergure tels que la route transsaharienne qui regroupe six pays (Mali, Algérie, Tunisie, Niger, Tchad et Nigeria), l'autoroute Est-Ouest et autres», a-t-il ajouté. De son côté, Ali Zerzour, le directeur de l'Enspt a mis en relief le changement de statut de son école et dira que «depuis juillet 2009 l'école a changé de statut. Cet arrêté est venu pour nous accorder le droit de se hisser à la hauteur des espérances mises en notre établissement, celle de consacrer un savoir adapté aux exigences de mondialisation et aux impératifs d'un développement national global et intégré». Le directeur de l'école a également fait savoir que le nouveau statut de l'école est pour «contribuer au monde professionnel». Le ministère, selon M. Zerzour, a mis en place ses grandes écoles, hors universités, qui prennent en charge des classes préparatoires implantées en Algérie. «L'école a pour but de former l'élite, c'est-à-dire, des cadres supérieurs qui auront une formation de qualité et qui peuvent concourir le monde professionnel actuellement en place». Cette formation présente les nouvelles organisations institutionnelles et structurelles des politiques d'entretien routier, ainsi que les innovations en la matière. A l'issue de cette formation, les participants devront être capables de comprendre les fondements économiques et institutionnels des politiques d'entretien routier et d'identifier les mécanismes de financement de l'entretien routier, ses outils d'exploitation, les pratiques de gestion basée sur le service aux usagers et autres. M. Zerzour a affirmé également que cette banque (BADEA) va financer certains projets de formation en Algérie. «Il y a un programme riche qui sera financé par cette banque et aussi par d'autres pour faire bénéficier les Algériens et autres étudiants africains et arabes». Ce qui est intéressant dans le réseau autoroutier algérien, selon le directeur de l'école, «c'est son entretien ainsi que son exploitation». Selon ses propos, c'est la seconde phase (celle qui suit la réalisation) qui est difficile. «D'ici 2025, l'Algérie aura tout son réseau routier et on doit se préparer dès maintenant à la phase de l'entretien permanente», a-t-il conclu son intervention.