L'obésité est devenue, aujourd'hui, un véritable fléau aux conséquences fâcheuses. Elle est à l'origine de nombreuses maladies, telles que le diabète, l'hypertension artérielle et les maladies cardiovasculaires. La prévalence de l'obésité est estimée autour de 20% en milieu adolescent. Les résultats de l'étude prospective sur « L'obèse en bonne santé apparente » présentée, hier, lors des 12e journées nationales de médecine interne organisées à la Bibliothèque nationale du Hamma renseigne sur la gravité de ce problème de santé publique. Réalisée par une équipe de médecins des services de médecine interne des différents CHU de la capitale, à leur tête le professeur Chahi, chef de service médecine interne de l'hôpital Salim Zemirli, cette étude a pour objectif de vérifier si réellement ces personnes ne sont pas malades, ont expliqué les docteurs Sellal, Lounici, Bouali et Bensallah. Sur l'échantillon de 255 personnes, les résultats ont finalement révélé obèses de fréquentes anomalies lipidiques, des anomalies glucidiques et des hypertendus. Sur l'ensemble des personnes dépistées, l'on a retrouvé une moyenne de 11 hypertendus, 11 diabétiques et 46 cas présentant des anomalies glucidiques. Pour le docteur Bouali, l'obésité associée à la dyslipidémie constituent un couple infernal. Des complications cardiovasculaires sont inévitables dans ce type de cas. Il a souligné le manque de sensibilisation auprès de cette population à risques et qui peut « être en mauvaise santé inapparente », a dit le docteur Bouali. A travers ce genre d'étude ou de dépistage, « on peut retrouver une anomalie glucidique, lipidique, le HTA mineur, et la rendre réversible vers la normale avec les mesures hygiéno-diététiques »,estime le docteur Lounici. Le régime alimentaire et l'activité physique sont, entre autres, les premières mesures préventives selon l'équipe médicale