Les chiens errants, une fois de plus, ont établi leurs quartiers dans plusieurs cités de la ville dont la localité de Belgaïd. Les citoyens ne cachent pas leur exaspération face à ce retour non souhaité. Personne n'admet sous aucun prétexte que les campagnes d'abattage occasionnelles ne donnent pas les résultats escomptés, ajoutant qu'il leur faudrait agir en profondeur pour éradiquer ce phénomène qui prend de l'ampleur aussi bien au milieu de la cité que dans les différents quartiers. Même si dans la plupart des cas, ces chiens sont inoffensifs, il n'en demeure pas moins que le risque est là. En effet, les morsures de chiens se font très fréquentes et dans la plupart des cas, les victimes sont obligées de subir des soins appropriés dans les structures de santé spécialisées. Les parents, en premier lieu, sont très inquiets parce que ce sont leurs enfants par insouciance ou ignorance qui accompagnent les bêtes du lever du soleil jusqu'au crépuscule. Il y a lieu de savoir que ces chiens sévissent surtout dans des endroits où ils trouvent de la nourriture et particulièrement à proximité des décharges d'ordures. Outre le fait que ces chiens peuvent être vecteurs de maladies transmissibles à l'aide d'une morsure, ces derniers constituent également un risque sanitaire et de santé publique, vu que bien souvent des chiens errants meurent et sont laissés à l'abandon durant plusieurs jours, voire plusieurs semaines. Le risque sanitaire sur le citoyen et l'environnement devient ainsi particulièrement palpable et inquiétant. Même si on ne dénombre aucune catastrophe liée à la prolifération de carcasses de chiens errants, il n'en demeure pas moins que le risque est bien réel. Les habitants de la localité de Belgaïd espèrent une prise de conscience et une intervention rapide des services concernés avant qu'il ne soit trop tard. Autre localité touchée par ce phénomène, il s'agit bien entendu de Haï el Menzah (ex-Canastel), à l'Est d'Oran. En effet, plusieurs citoyens ont été attaqués par des chiens à leur sortie des mosquées tôt le matin. Selon le délégué M. Rachi Nourredine, la prolifération des chiens errants dans cette localité est due à la multiplication des décharges sauvages, notamment dans les zones boisées et celles d'habitats, l'irrégularité du ramassage scolaire et surtout l'absence de battues ou des opérations d'abattages ou de capture. Sur ce plan, le responsable invite les services techniques de l'APC à doter les secteurs urbains de matériels et des équipements adéquats pour lutter et éradiquer ce phénomène qui, au fil des jours, devient une menace dans cette localité d'environ 100 000 habitants.