L'université et le CHU sont envahis par les chiens. Afin de décharger l'APC de Blida de certaines tâches qu'elle ne pouvait plus accomplir convenablement et du coup assurer une meilleure qualité de service, le wali de Blida a annoncé la création de six établissements à caractère industriel et commercial (EPIC). Ces derniers sont spécialisés dans la collecte, le traitement des ordures ménagères et des déchets inertes (Etcomdi), l'entretien de la voirie urbaine et d'assainissement (Eceva), le développement, la formation et l'entretien des espaces verts (Ecdpev), la gestion de la circulation et du transport (Ecgtu), la réalisation, la réhabilitation et l'entretien du réseau d'éclairage en zone urbaine (Errerepzuc), la promotion des arts et activités culturelles (Ecpaac). Mais le wali semble oublier un EPIC important pour la ville. Il s'agit d'un établissement spécialisé dans la capture et l'abattage de chiens errants et l'enlèvement de cadavres d'animaux morts. L'APC de Blida n'assure que très rarement des campagnes d'abattage, en moyenne une seule tous les deux ans. Résultat : les chiens errants sont présents partout à Blida, au centre-ville, devant l'abattoir communal, dans les quartiers populaires... Ils constituent un réel danger pour la population puisqu'ils sont souvent des vecteurs de maladies. Même le CHU Frantz Fanon, fort de ses 33 hectares, n'a pas échappé à ce grave phénomène. La prolifération de chiens errants y est inquiétante. Le personnel de l'hôpital, les malades ou leur famille risquent ainsi d'être attaqués à tout moment. «Impossible de trouver un établissement chargé d'abattre ces animaux. Et pourtant, on a l'argent nécessaire pour cette opération. On peut payer jusqu'à 6000 DA par bête abattue», déclare le directeur du CHU. Même constat à l'université de Blida, où des meutes de chiens errants circulent en toute liberté, en face du rectorat. Plusieurs citoyens sont victimes des morsures de chiens enragés. Pour le responsable du bureau d'hygiène à l'APC de Blida, la création d'un EPIC spécialisé dans la capture, l'abattage et l'enfouissement des animaux errants «serait l'idéal». «Le 26 septembre dernier, le wali de Blida avait signé un arrêté pour l'abattage des chiens errants. Le comble c'est qu'on ne peut pas l'appliquer tant qu'on n'a pas les moyens», a-t-il déclaré. Et d'ajouter : «Avant, on collaborait avec les gardes communaux, qui avaient des cartouches, pour éradiquer ces bêtes dangereuses. Aujourd'hui, pas de cartouches et surtout pas de moyens. On compte donner ce travail à une entreprise privée de Boumerdès. Mais la création d'un Epic nous faciliterait la tâche et les procédures administratives seraient plus souples pour mener à bien notre mission. On pourra même intervenir dans d'autres communes afin de renflouer nos caisses !»