De bons augures s'annoncent pour la protection de l'environnement dans la wilaya de Tizi Ouzou. La wilaya aux milliers de décharges publiques sauvages espère s'ouvrir sur des horizons plus sains. Les responsables centraux du ministère de l'Environnement, les élus de l'APW, l'Université et les associations écologiques se regroupent pour donner un coup de starter pour un grand nettoyage de la wilaya. Le secrétaire général du ministère de l'Environnement a déclaré que l'argent existe, le wali lance un schéma directeur de wilaya. La direction de l'environnement a inscrit 64 études pour des décharges contrôlées et vise à moyen terme à réduire le nombre des décharges existantes à 42 au niveau de toute la wilaya. L'APW reviendra ce mois-ci avec une session extraordinaire sur l'environnement. L'université Mouloud Mammeri lui emboîtera le pas en organisant des séminaires les 5 et 6 juin prochain. Louables initiatives, mais pour d'incertaines perspectives. Rien ne peut se réaliser sans l'implication du citoyen. Les campagnes de sensibilisation ne suffiront certainement pas. Ne faudrait-il pas alors instituer une police de l'environnement avec les prérogatives nécessaires ? Des villageois et même des élus communaux s'opposent à l'ouverture d'une douzaine de décharges dans les sites proposés par la direction de l'environnement. La semaine dernière, des membres de l'association écologique Ma ville, mon quartier, étaient inconsolables. Les géraniums qu'ils ont plantés dans la ville de Tizi Ouzou ont disparu à la tombée de la nuit. Alors, Tizi Ouzou réussira-telle aux rattrapages ? Ne lui faudrait-il pas d'abord des examens au cours desquels les mauvais élèves seraient sanctionnés ? C'est d'abord une situation que les pouvoirs publics doivent prendre en charge.