A ce propos, c'est l'une des wilayas où un nombre record de protestations a été enregistré ces dernières années. La crise du logement pèse de tout son poids à Souk Ahras, et c'est l'une des wilayas où un nombre record de protestations a été enregistré ces toutes dernières années. Pour preuve, le Premier ministre a, lors de sa dernière visite, eu l'occasion de constater lui-même le désarroi des citoyens venus dire les quatre vérités en présence des autorités locales. Des instructions ont été données sur place pour prendre en charge ce dossier. La dernière attribution de plus de 900 unités n'a pas réussi à faire le consensus autour de sa transparence et les rumeurs alimentées çà et là, n'en sont que les séquelles. Des sources proches de la commission de daïra estiment que les erreurs du passé seront évitées ; ainsi le respect du barème de notation qui favorise les petits salariés et le contrôle rigoureux des listes des habitants des bidonvilles, naguère non concernés par l'enquête, devront précéder l'attribution. Parallèlement à ces nouvelles mesures, la nouvelle formule du logement participatif aidé (LPA) a été officiellement lancée en remplacement de la défunte formule du logement socio-participatif (LSP), qui avait montré ses limites et enfanté des centaines de situations litigieuses. Ils sont plus de 300 dossiers de la première vague transférés après réception par les services de la daïra à la caisse nationale du logement (CNL) pour vérification. D'aucuns se demandent si ces deux parties feront preuve de célérité pour inciter d'autres à opter pour cette formule, initiée, pour rappel, sur la tombe du LSP dont on garde un arrière-goût amer. Histoire de faire crédible et moins bureaucrate pour diminuer de la forte pression que connaît le logement social au chef-lieu, Souk Ahras. Le lancement via le Net des inscriptions au niveau des services de l'Agence nationale de l'amélioration et du développement du logement (AADL) est une autre formule conçue comme une véritable bouée de sauvetage pour les milliers de souscripteurs qui ont déjà exprimé le vœu de faire partie des futurs attributaires. Les appréhensions quant à la faisabilité de cette formule dans une wilaya dominée par un lobby des entrepreneurs des plus tenaces et des groupes d'intérêts capables de broyer toute entité qui refuserait leur diktat, se font entendre. «Tout le monde sait que le LSP a été sacrifié sous l'autel de l'affairisme et que le logement social est une aubaine par excellence pour une mafia qui charrie flibustiers, recycleurs du foncier et rabatteurs de ceux qui en tirent profit depuis des décennies», nous a confié un responsable local. Souk Ahras aura besoin dans les mois à venir de responsables capables de relever le défi.