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Le gaz naturel de plus en plus convoité
Publié dans El Watan le 22 - 05 - 2006

L'accès aux sources d'énergie constitue depuis toujours un enjeu stratégique pour beaucoup de pays dont le potentiel énergétique est limité. Les pays qui en ont suffisamment cherchent, quant à eux, à le préserver et à le développer en liant des relations internationales et des alliances basées, réciproquement, sur l'intérêt mais surtout sur des politiques qui leur garantissent l'accès aux sources d'énergie.
Source d'énergie très pratique, utilisable quasiment sans transformations, facilement transportable, le gaz naturel, tout comme le pétrole, est devenu depuis quelque temps une source énergétique des plus convoitées. Le marché international qui en régule l'offre et la demande est considéré comme étant aussi stratégique que celui du pétrole. Cependant les experts estiment que "les conflits d'aujourd'hui portent moins sur le contrôle du marché actuel du gaz que sur celui à venir car le gaz naturel restera abondant lorsque le pétrole viendra à manquer". En effet, selon l'Association pour l'étude du pic mondial de la production pétrolière (Association for the Study of Peak Oil, ASPO), une association qui s'intéresse également aux réserves et à la production mondiale de gaz naturel, "le pic de la production mondiale du gaz naturel interviendra en 2030, soit environ 20 ans après celui du pétrole prévu en 2007". Supérieures à celles du pétrole, les réserves prouvées de gaz naturel dans le monde sont très abondantes, estiment les mêmes experts. Avec 150 milliards gigatonnes d'équivalents pétrole (Gtep), elles représentent 65 années de production actuelle. Quant aux réserves ultimes restantes de gaz dans le monde, les experts les évaluent entre 300 et 450 Gtep. Ils affirment que "l'on n'a encore que peu entamé le potentiel ultime initial de gaz, soit pas plus de 10 ou 15 %".
Algérie-UE : vers un partenariat énergétique stratégique
En Algérie, des spécialistes dans le domaine de l'énergie estiment que sur les réserves algériennes initiales prouvées d'environ 4600 milliards de mètres cubes, 80% d'entre elles sont considérés récupérables actuellement, mais uniquement 15% de ces réserves ont été produits à ce jour. Environ 1000 autres milliards de mètres cubes de gaz sont considérés aujourd'hui comme réserves probables et possibles. L'Algérie occupe la septième place dans le monde pour les réserves de gaz naturel et la quatrième dans le monde pour ses exportations, derrière la Russie, le Canada et la Norvège, avec 60 milliards de mètres cubes par an. Le gaz algérien est acheminé par pipelines vers l'Italie, l'Espagne, le Portugal, la Tunisie et la Slovénie. Il est exporté sous forme liquide en France, en Espagne, aux Etats-Unis, en Turquie, en Belgique, en Italie, en Grèce et en Corée du Sud. Pour ce qui est de l'Europe, il faut savoir que l'Algérie est le deuxième fournisseur de gaz de l'UE (30% des importations européennes), après la Russie et avant la Norvège. C'est la raison pour laquelle "la nouvelle politique européenne de l'énergie adoptée en mars dernier par le conseil européen reconnaît à l'Algérie un rôle stratégique croissant notamment en matière de gaz naturel liquéfié (GNL), une des priorités de la politique énergétique européenne". L'Europe est très dépendante des importations de gaz. Certains pays ne produisent pas de gaz du tout, et sont donc à 100% dépendants des approvisionnements extérieurs. C'est quasiment le cas de la France. La mise en place d'un partenariat énergétique entre l'Algérie et les pays d'Europe, comme le souhaite l'UE, devrait permettre à l'Europe de garantir l'approvisionnement d'une ressource énergétique importante et à l'Algérie de renforcer sa position sur le marché européen notamment pour ce qui est du gaz naturel liquéfié (GNL). Il convient de rappeler à ce propos que des investissements lourds ont été réalisés pour que l'Algérie arrive à cette position. Il en est ainsi de la jonction avec le sud de l'Europe par le biais du gazoduc Transmed qui la relie au sud de l'Italie et par le gazoduc traversant la péninsule ibérique (Espagne et Portugal) via le détroit de Gibraltar. Il est également prévu la réalisation d'un troisième gazoduc reliant directement l'Algérie au littoral espagnol dans l'objectif d'augmenter les capacités d'exportations gazières vers l'Europe.
Le couple Algérie-Russie
Un autre partenariat non moins important se profile à l'horizon entre l'Algérie et la Russie. Il s'agit des dernières discussions qui ont eu entre Sonatrach et Gazprom dont le principal point aurait porté, rapportent certaines sources, sur "l'exploitation conjointe à long terme de gisements de gaz en Afrique du Nord". Des spécialistes dans le domaine énergétique ont évoqué aussi l'éventualité de la création d'une organisation regroupant, outre l'Algérie et la Russie, les plus importants pays producteurs de gaz naturel. Cette hypothèse, bien que démentie par notre ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, semble trouver son explication dans le rapprochement stratégique que les deux grandes compagnies Sonatrach et Gazprom sont en train d'élaborer. "Nous aiderons l'Algérie à moderniser ses systèmes d'extraction, elle nous fera partager sa précieuse expérience en matière de liquéfaction du gaz. Dans les années 60, l'Algérie avait été pionnière dans ce domaine. La Russie elle aussi s'apprête à produire du gaz liquide", avait déclaré Alexeï Miller, président de Gazprom, lors de la visite de Poutine à Alger en mars dernier. Une organisation regroupant les pays exportateurs de gaz jouerait, selon des observateurs, un rôle de plus en plus grand sur le marché gazier mondial. Le poids de la Russie dans cette organisation sera considérable. Sur le plan pratique, il est parfaitement possible, selon ces observateurs, que le Forum international des pays exportateurs de gaz, fondé en 2001 et dont le rôle est encore consultatif, se transforme en une "OPEP du gaz", à la tête de laquelle on trouverait certainement la Russie et l'Algérie.
Une OPEP de gaz pour maîtriser les prix
Les experts sont arrivés à l'idée d'une probable création d'une OPEP du gaz après que la Russie ait examiné, il y a quelque temps, avec le Kazakhstan et le Turkménistan, divers aspects de la politique gazière notamment ceux en rapport avec les prix. "Gazprom est soupçonné de vouloir assurer ses engagements contractuels extérieurs en recourant aux ressources des voisins", disent ces mêmes experts. Et d'ajouter que "l'accord énergétique de la Russie avec l'Algérie peut être envisagé comme un pas important vers l'adhésion de ce pays d'Afrique du Nord au futur cartel des pays exportateurs de gaz. La présence de l'Algérie, que l'on tend en Europe à considérer comme le principal concurrent de la Russie sur le marché gazier européen, conférerait à l'alliance un statut supra-régional et renforcerait notablement la position de tous les participants aux négociations avec les consommateurs", notamment en matière de prix. Il faut savoir cependant que le marché international du gaz naturel se compose de différents marchés régionaux. Selon les spécialistes, il est difficile de parler d'un prix mondial pour ce produit. Bien qu'il existe une tendance vers une certaine libéralisation du marché, celui-ci reste néanmoins très réglementé sur beaucoup de marchés. Ces divers degrés de libéralisation expliquent en partie les différences de prix qui existent entre les différents Etats. En Amérique du Nord, par exemple, où le marché est fortement libéralisé, les prix sont très concurrentiels et fluctuent en fonction de l'offre et de la demande. A la suite de la libéralisation, les prix ont connu une baisse significative. Au contraire, au sein de la Fédération de Russie, où il existe encore un certain monopole, les prix internes sont maintenus artificiellement bas tandis que le gaz est vendu sur les marchés étrangers à des prix plus élevés afin de compenser les pertes. En Europe, le prix de vente du gaz naturel est le plus souvent influencé par la concurrence des combustibles alternatifs. Traditionnellement, les contrats sur le gaz naturel étaient passés à long terme entre les compagnies de gaz naturel et les utilisateurs, avec des prix stables. Ils présentaient un niveau de risque très faible tant en ce qui concernait l'offre que le prix, mais permettaient peu de flexibilité. L'importance de ces contrats a diminué notamment en raison de la libéralisation de l'industrie, alors que les marchés au comptant ont accentué leur présence. Ces derniers proposent une plus grande flexibilité en matière de compensation de l'offre et de la demande et une meilleure adaptabilité aux conditions du marché. Les acteurs du marché peuvent alors se constituer un portefeuille de contrats à court ou à plus long terme. Toutefois, il est à noter qu'encore aujourd'hui, la majeure partie du gaz échangé sur le plan international l'est dans le cadre de contrats à long terme.


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