L'Algérie dans sa politique énergétique a intégré la problématique du développement durable et la sauvegarde de l'environnement à travers une large utilisation des énergies propres telles que l'électricité et le gaz naturel. Cette démarche s'est privilégiée par une orientation des efforts de valorisation du potentiel énergétique et du développement de la filière électronucléaire. De part ses implications positives sur le développement de l'économie nationale ainsi que sur la promotion et le bien être du citoyen en matière de désenclavement, de développement économique, social et culturel, cette politique contribue indéniablement à la protection de l'environnement et des ressources naturelles à travers la protection des forets, la préservation de la qualité de l'air, et la lutte contre la désertification et ce au regard que les principales questions concernant l'environnement en Algérie se référent à la qualité de l'air, la gestion et la qualité des ressources en eau, la gestion des déchets, la protection de la nature, les pollutions côtière et marine et la désertification. Conscients de toutes ces questions et des dangers liés au réchauffement climatique, lez gouvernement algérien a choisi d'intégrer dans sa politique nationale le principe d'une utilisation rationnelle de l'énergie. Tout un dispositif législatif, réglementaire et institutionnel a été adopté au cours de ces dernières années consacrant de manière irréversible les options de l'Algérie en matière de protection de l'environnement et du développement durable. En effet, la loi relative à la maîtrise de l'énergie en vigueur depuis 1999 consacre le principe de limiter l'impact du système énergétique sur l'environnement à travers la réduction des émissions de gaz à effet de serre dont la source principale est la consommation d'énergie. Pour sa part la loi de 2004 encourage la promotion des énergies nouvelles non polluantes à l'instar de l'énergie solaire qui participe au développement durable tout en préservant la conservation des énergies fossiles. Depuis 2000, l'Etat a engagé un ensemble de programme visant le suivi de l'environnement du secteur de l'énergie pour amener les différents opérateurs du secteur à une " meilleure gestion " des aspects environnementaux liés à leurs activités. C'est ainsi que le PNME (Programme national de maîtrise de l'énergie) constitue l'un des instruments de mise en œuvre de cette politique définie dans le cadre de la loi relative à la maîtrise de l'énergie. Il est établi à partir des orientations socio-économiques et des études de prospective énergétique à moyen et long terme. En mettant en œuvre cette politique de maîtrise de l'énergie, l'Algérie poursuit un triple objectif : préserver ses ressources nationales d "hydrocarbures ainsi que ses capacités de financement et protéger son environnement. L'Algérie est, avec l'Iran, le seul membre de l'OPEP ayant engagé une telle stratégie qui est déjà mise sur rails par les pouvoirs publics. En 2005, a été adopté par le Comité intersectoriel de maîtrise de l'énergie, qui rassemble des représentants des secteurs publics et privé, le programme national de maîtrise de l'énergie 2006/2011. Le PNME a été élaboré par l'Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l'utilisation de l'énergie (APRUE). A l'horizon 2020, le potentiel d'économie cumulé est estimé à 120 millions tep. Pour la période 2007/2011, le PNME donne la priorité au secteur de l'industrie, du transport, du bâtiment et l'agriculture. S'agissant des types d'énergie, la priorité a été donnée à l'économie du fioul et d'électricité. Quant aux usages de l'énergie, la priorité a été donnée à l'éclairage, la production d'eau chaude sanitaire, la production de froid, le pompage et l "irrigation. La mise en œuvre de ces actions permettra de réaliser des économies d'énergie de 250 000 tep ainsi que de générer des investissements de l'ordre de 3 100 millions de dinars. Tenant compte de l'engagement de l'Algérie dans la voie de la préservation de l'environnement, la mise en œuvre du PNME permettra d'éviter l'émission de 470 000 tonnes de CO2 dans l'atmosphère. Dans cette voie, l'entreprise algérienne prend conscience de plus en plus de la nécessité de créer de la richesse tout en léguant aux générations futures un capital environnemental viable. A cet effet, le management pour un développement durable ne cesse de progresser vers l'application d'outils de pilotage des entreprises par l'intégration de la généralisation de la normalisation, par l'acquisition de certifications, l'encouragement à la formation, l'introduction te technologies propres, la protection de l'environnement ainsi que par l'engagement pour une " politique responsable citoyenne ". L'ampleur des problèmes écologiques en Algérie est intimement liée au processus de développement économique et social du pays. Malgré des richesses naturelles considérables, les politiques et modèles de développement préconisés et mise en œuvre avant 1999 ont parfois connu des difficultés sur le plan écologique. De ce fait, le pays fait face à des défis importants qu'il faudra relever en tirant les leçons du passé et en s'inspirant des expériences faites par d'autres pays. Ces grands défis, considérés par le gouvernement comme structurants dans la voie d'un développement écologiquement durable se résument à allier croissance économique et protection de l'environnement, optimiser la gestion et une utilisation rationnelle des ressources, restaurer la croissance sur la base de critères d'efficacité et de rentabilité, intégrant les préoccupations d'équité sociale et de durabilité écologique, développer des sources d'énergie propres et contribuer à améliorer la qualité de l'environnement régional et global. Chellali