Le projet de partenariat entre la Société nationale de l'électricité et du gaz (Sonelgaz) et la firme américaine General Electric (GE) a été validé la semaine dernière par le Conseil des participations de l'Etat. L'électricien national a ainsi annoncé, via un communiqué de presse, que le CPE a examiné et approuvé, mercredi dernier, l'accord entre les deux groupes «pour la création d'une société en partenariat détenue à hauteur de 51% par Sonelgaz et à 49% par une filiale de General Electric (GE Industrial) pour la réalisation et l'exploitation d'un complexe industriel de fabrication des blocs de puissance» destinés à équiper les futures centrales électriques. Validation qui intervient à peine trois jours après l'annonce de l'accord en question, faisant preuve d'une efficacité inédite ! En tout état de cause, le projet de complexe qui nécessitera, selon les propos tenus la semaine dernière par le PDG de Sonelgaz, un investissement de 200 millions de dollars sera constitué de 4 unités. Il s'agit d'après le communiqué du groupe d'une «usine de fabrication de turbines à gaz de 100 à 300 MW, d'une usine de fabrication de turbines à vapeur de 50 à 160 MW, d'une usine de fabrication d'alternateurs qui seront couplés aux turbines pour convertir l'énergie mécanique en énergie électrique et enfin d'une usine de fabrication des systèmes de contrôle commande pour équiper les turbines fabriquées dans les deux premières usines». Les services de Sonelgaz n'oublient pas de rappeler à ce titre que General Electric a été retenu comme partenaire «dans le cadre d'un appel d'offres international restreint aux fabricants» portant sur la fourniture d'îlots de puissance destinés à six centrales électriques «dans lequel les soumissionnaires avaient obligation de s'engager à réaliser en partenariat avec Sonelgaz un complexe industriel». Sonelgaz rappelle aussi que cet accord s'inscrit dans la nouvelle démarche du groupe, s'articulant sur une intégration et une algérianisation de la production des équipements électriques tendant à abandonner le clés en main pour les postes et lignes électriques haute et très haute tension et toucher progressivement la fabrication d'équipements électriques qu'elle entend domicilier en Algérie avant d'atteindre la réalisation complète en EPC d'une centrale électrique. Sonelgaz est prolixe en arguments lorsqu'il s'agit de vanter l'impact de tels projets industriels sur le marché de l'emploi. Ainsi, à propos du partenariat Sonelgaz-GE, l'électricien national annonce que le complexe industriel «va générer plusieurs centaines d'emplois directs et plusieurs milliers d'emplois indirects». Cependant, il ne souffle pas mot quant aux avantages consentis à l'investisseur ni sur le taux d'intégration des unités, véritable indicateur de la valeur ajoutée induite par le projet.