Cela fait presque une année que les travailleurs de la direction générale de l'Office national des publications universitaires (OPU) demandent le renouvellement des instances de représentation que sont la délégation du personnel et la section syndicale affiliée à l'Ugta. D'abord la section syndicale. Une pétition a été adressée le 10 juillet 2005 à l'Union locale Ugta de Ben Aknoun. Dans cette pétition, signée par 46 travailleurs sur un total de 70 que compte l'assemblée générale, il a été exigé « la dissolution sans aucune réserve de la section syndicale actuellement en exercice ». « Cette pétition, expliquent les signataires, est motivée par le fait que certains membres de l'AG ne sont là que pour leurs profits personnels, ne s'intéressant et ne s'inquiétant pas de la bonne marche de l'entreprise et encore moins de l'intérêt des travailleurs. » La revendication des signataires, indique-t-on, n'est toujours pas satisfaite. Ensuite, la délégation du personnel. Une motion de retrait de confiance à deux membres délégués a été signée par 22 personnes (sur 50 votants) et adressée au directeur général de l'OPU le 16 juillet 2005. « Conformément aux dispositions de la loi 90-11 du 21 avril 1990 (article 101), nous avons l'honneur de vous demander de bien vouloir convoquer une assemblée générale pour le retrait de confiance à deux membres du comité qui ont prouvé sur le terrain leur incapacité à défendre les droits des travailleurs (...) Nous constatons de visu que leurs seules préoccupations sont leurs intérêts personnels », écrivent les travailleurs. Selon ces derniers, le directeur général a été destinataire de deux correspondances de la part de l'Inspection du travail pour la convocation de l'assemblée générale et le renouvellement des mandats des deux membres délégués comme l'exigent les signataires de la motion de retrait de confiance. « La première correspondance date du 21 septembre 2005, sous le n°1085 et la deuxième du 13 décembre de la même année sous le n°1363. Aucune réponse n'a été réservée à ces différentes correspondances », déplorent encore les travailleurs. Contacté avant-hier pour avoir la version de l'administration (après plus de dix jours de tentative de contact et de rendez-vous manqué), le directeur de l'administration, M. Assous, a exigé, comme préalable à tout entretien avec le directeur général, l'envoi des pétitions en question avec les noms des signataires.