Le prix international Omar Ourtillane 2013 pour la liberté de la presse a été décerné à la journaliste de la Chaîne 3, Meriem Abdou, pour son émission hebdomadaire «L'histoire en marche». C'est au cours d'une cérémonie organisée, jeudi soir, à l'hôtel El Aurassi, que l'heureuse gagnante a reçu ce prestigieux prix, décerné annuellement à l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse. Un prix au nom du journaliste, cofondateur et rédacteur en chef du quotidien arabophone El Khabar, assassiné par la horde intégriste en 1995. Meriem Abdou est l'une des plus belles voix de la Chaîne 3. Elle a su, grâce à son professionnalisme et à son sérieux, fidéliser des milliers d'auditeurs depuis treize ans déjà. Les questions internationales n'ont, pour ainsi dire, aucun secret pour elle. Elle a indiqué, toute émue : «Ce prix – amplement mérité, dont un diplôme honorifique, un trophée et une somme d'argent –, est avant tout le fruit d'un travail d'équipe». Et d'ajouter : «C'est un immense plaisir de remporter cette distinction. J'espère avoir honoré le service public. Je voudrais offrir ce prix à mon pays. Il va falloir donner un maximum. Il est faut donner tous les outils nécessaires à nos enfants afin de lutter contre l'obscurantisme. Nous devons, nous autres adultes, créer afin d'extirper nos enfants de cet obscurantisme». Elle a également souligné que le secret de la réussite est la volonté de croire à ce que l'on fait. «C'est une grosse responsabilité ce prix. C'est un honneur qui me va droit au cœur. Cette distinction me donne du courage pour aller de l'avant», nous a-t-elle confié en aparté. Le jury du prix Omar Ourtillane est composé d'Ahmed Béjaoui, Zoubir Souissi, Ali Djerri et Nacer Djabi (Algérie), de Yahia Chaqir (Jordanie) , de Juliana Segrena et Ahmed Boughaba (Maroc). Le jury en question a décidé d'octroyer le Prix d'encouragement à la journaliste palestinienne Asma Al Ghoul. A la fois journaliste et activiste féministe à Ghaza, elle a reçu des menaces horribles à cause de ses commentaires qu'elle écrits sur son blog. Asam Al Ghoul est réputée pour ses écrits et témoignages pathétiques relatifs aux crimes et les droits des femmes palestiniennes. La journaliste n'a pas pu être présente à Alger en raison de la fermeture de la frontière de Rafah entre Ghaza et l'Egypte. Il est à noter que cette sympathique soirée a été animée par un concert exécuté par la prestigieuse association andalouse El Bachtarzia de Koléa.