Les Algériens suivent de très près l'évolution technologique. La preuve est que beaucoup d'entre eux n'ont pas hésité à remplacer leurs bons vieux téléphones par des smartphones. Ils n'ont même pas attendu l'arrivée de la 3G pour pouvoir utiliser pleinement les capacités de ces bijoux technologiques. Désormais, la course acharnée vers les nouveautés et les dépenses qu'elles engendrent semblent ancrées dans le quotidien de beaucoup de citoyens, et ce, en dépit du manque de moyens matériels et immatériels dont ils disposent, notamment l'absence de solution de paiement électronique. La demande dans le domaine des nouvelles technologies en Algérie est pratiquement semblable à celle exprimée par les citoyens des pays du Golfe, qui, contrairement à nous, ne manquent pas de moyens», déclare Samir Benaskeur, responsable de l'ICT (Information, Communication, Technolgy) chez Condor. Si ailleurs on ne pense pas à acheter un smartphone s'il représente au-delà de 30% de son salaire, les Algériens, quant à eux, consacrent une partie importante de leurs dépenses aux équipements et abonnements quels que soient leurs prix. L'Algérien, quels que soient son revenu et son statut social, est un grand consommateur, très sensible à la nouveauté. Ce n'est pas spécifique aux nouvelles technologies, même pour les autres biens et services, l'automobile par exemple. On peut très bien tomber sur une personne au chômage, mais possédant plusieurs téléphones et qui est abonnée chez plusieurs opérateurs à la fois. Certains changent de téléphone tous les mois. Inutile de chercher la provenance de leur argent, le système D est toujours de mise ! Encore loin la fin des PC Mais sommes-nous définitivement entrés dans une ère post-PC ? On nous répond que ce n'est pas encore le cas, du moins pas dans notre pays. En effet, si dans les pays du Golfe 60% des citoyens utilisent les smartphones et tablettes pour accéder aux contenus et ressources électroniques, 95% des Algériens restent fidèles à leurs ordinateurs, ils les utilisent pour y accéder. Le choix de l'accès aux contenus électroniques pour exemple n'est pas fortuit. Il faut savoir que les Algériens sont au 3e rang du classement relatif à la consultation des livres électroniques, après l'Egypte et l'Arabie Saoudite. C'est justement cela qui a poussé Condor à investir dans le développement d'applications et la création de contenus électroniques, notamment à travers la mise en place de Condor Store, une plateforme qui contient 13 000 applications téléchargeables et utilisables gratuitement. Cette dernière permet à la communauté des développeurs algériens de proposer leurs produits, que ce soient des livres, des jeux, le GPS, E-Learning ou autres applications utiles à la société. Ainsi, en créant du contenu, l'usage des smartphones et tablettes va s'améliorer et le taux d'équipement va certainement augmenter, surtout avec l'arrivée de la 3G, sachant que celle-ci ne permet pas uniquement l'accès à Internet. Elle permet de consommer l'Internet à laquelle l'utilisateur aura accès. Les produits proposés par Condor sont-ils 100% made in Algeria ? Selon Samir Benaskeur, dans le domaine des nouvelles technologies, seules les entreprises qui visent les marchés internationaux peuvent se permettre de fabriquer à elles seules leurs produits, car il est possible pour elles de rentabiliser l'investissement, ce qui n'est pas le cas de Condor qui vise uniquement le marché algérien. L'entreprise a des partenariats avec des acteurs internationaux qui développent les technologies, sa stratégie consiste à adopter (acquérir) ces technologies et les adapter aux spécificités du marché algérien. Par contre, la bonne connaissance du marché des climatiseurs, qui est le fruit de 10 ans d'expérience et l'état de la demande, ont permis à l'entreprise de gagner la confiance du public, de devenir leader sur le marché et concevoir à 100% ces produits