La localité de Hassi Ameur, rattachée administrativement à la commune de Hassi Bounif, continue de subir l'indifférence des autorités locales, selon certains habitants. L'absence d'équipements publics, d'infrastructures administratives et de lieux de détente pour les jeunes n'est qu'une partie des carences dénoncées par des habitants de cette agglomération livrée à elle-même. Après le problème du déversement des eaux usées qui ont inondé la quasi-totalité des ruelles de cette agglomération, les citoyens endurent, ces derniers temps, un vrai calvaire généré par le changement introduit dans l'itinéraire des bus assurant la desserte Hassi Ameur– Oran. Les usagers de cette ligne sont désormais contraints de se déplacer jusqu'à la commune de Boufatis pour rallier Oran, car l'arrêt du bus de Hassi Ameur, considéré auparavant comme un point de départ de la ligne 02, est devenu facultatif. «Le problème du transport est durement ressenti dans la localité de Hassi Ameur où les chauffeurs de bus ne se donnent même pas la peine de s'arrêter. Actuellement, nous sommes contraints de faire plusieurs mini trajets pour rejoindre nos lieux de travail en passant par Hassi Bounif, Haï Essabah et la Cité Djamel», dira un habitant en colère. Par ailleurs, il convient de signaler que les jeunes de cette localité ne cachent plus leur mécontentement au regard de leur marginalisation en matière d'emploi, et cela, malgré l'existence d'une multitude d'unités industrielles et agroalimentaires. «L'absence d'une stratégie efficace, quant au recrutement, a eu pour corollaire une progression du taux de la délinquance, notamment après la fermeture de certaines usines qui employaient des centaines de travailleurs, à l'image de SIMAS», dira un ex-élu de l'APC de Hassi Bounif.