Le problème du transport est l'un des grands soucis des habitants des communes Est de la wilaya. A Boufatis, ce problème se pose avec acuité, notamment pour les habitants de cette commune travaillant à Oran ou étudiant à l'université et même pour les lycéens qui se rendent à Hassi Bounif. « Si on n'est pas à l'arrêt du minibus à 6h 45, on risque d'être en retard de deux heures ou plus au boulot », lance un habitant de cette commune. Il estime que « pour prendre place dans le minibus, il faut jouer des coudes. On ne se soucie ni du voisin ni de la femme ni des vieux. Cela nous désole mais lorsque le poste de travail est en jeu, on est obligé d'agir de la sorte ». Les habitants de cette commune indiquent que le minibus assure la desserte vers la commune de Hassi Bounif, d'où un autre bus est prévu à destination d'Oran. Là aussi, on doit jouer des coudes pour prendre place. Une jeune femme déclare pour sa part : « On n'est jamais confortablement installées, il y a toujours une surcharge que ce soit dans le minibus ou dans le bus ». D'autres soulèveront le problème de la tarification qui a augmenté sans avis préalable. « Du jour au lendemain, les transporteurs ont décidé de porter le prix de la place à 10 DA au lieu de 5. On a rouspété mais on a dû obtempérer vu que les services de contrôle sont absents. » Rappelons que la hausse de la tarification a été la cause d'un soulèvement dans la localité de Hassi Ameur. Les habitants de cette localité sont également contraints de prendre le minibus à destination de Hassi Bounif pour ensuite se rendre à Oran, une ligne directe pour Oran étant inexistante.