L'arbitrage réoccupe l'espace de l'actualité footballistique dominée par la rencontre Burkina Faso-Algérie, qui aura lieu samedi à Ouagadougou. Comme nous le laissions entendre dans nos deux dernières éditions, il se passe des choses bien singulières dans le giron de l'arbitrage et plus particulièrement de la Commission fédérale des arbitres (CFA) qui s'accommode de la présence à la tête de l'arbitrage en interrégions (LIRF) d'un individu, Boudjelid, sans passé glorieux dans l'arbitrage (il était arbitre assistant interligues) comparativement à d'autres personnes, anciens arbitres internationaux et fédéraux, exclus du circuit de l'arbitrage par le patron de la CFA, Belaïd Lacarne, pour «incompatibilité et divergence sur la stratégie à suivre», indique un arbitre. Résultat des courses : de plus en plus de voix s'élèvent pour dénoncer «la prise en otage de l'arbitrage en interrégions par un petit cercle d'individus qui agissent en toute impunité, avec la bénédiction de la CFA qui les a installés et qui les laisse pourrir le corps arbitral». Après vérification auprès de la structure concernée (LIRF), il ressort effectivement que ces individus agissent en électrons libres et avilissent l'image des arbitres. Alertée à maintes reprises sur des faits avérés, la CFA est restée sourde et muette devant de graves faits. Comment a-t-elle pu fermer les yeux sur les agissements condamnables de celui qui s'occupe des désignations au niveau de la LIRF ? Prenons un exemple : deux arbitres assistants ont été désignés deux fois consécutives, cette saison, pour officier les deux premiers matches d'une même équipe. Informée de ce fait, la CFA n'a pas bronché. Autre exemple : 14 arbitres ont dirigé, cette saison toujours, des rencontres en interrégions alors qu'ils n'ont pas encore le grade d'arbitres interligues. Ne parlons pas des arbitres désignés très régulièrement pour arbitrer des équipes précises. Tous ces détails, et bien d'autres, sont consignés sur des feuilles prêtes à prendre le chemin qui mène au bureau fédéral. Celui-ci sera édifié lorsqu'il prendra la mesure de ce qui se passe dans l'enfer des petites divisions. Dernier point : très souvent, les responsables de l'arbitrage parlent de «jeunes arbitres d'élite qui arrivent» pour cacher la triste réalité du terrain. Ces flagorneries sont démenties par deux exemples. Cette saison, en interrégions, un arbitre a infligé un carton jaune à un joueur pour jeu dangereux alors que ce dernier était remplaçant et n'a pas pris part au match une seule minute. Un autre arbitre a infligé un carton rouge à un joueur pour… contestation de décision !