Tout en maintenant l'option possible d'une intervention militaire pour libérer les diplomates algériens retenus en otages dans le Sahel, Alger semble avancer sur la voie parallèle des négociations. Début septembre, un médiateur targui, proche de Ançar Eddine, a été autorisé par deux dirigeants du Mujao, Soltan Ould Badi et Abou Al Walid Al Sahraoui, de rencontrer un des otages kidnappés à Gao, au nord du Mali il y a plus d'une année, dans un endroit tenu secret dans le Nord-Est malien, non loin des frontières nigériennes. Le médiateur a remis des médicaments à l'otage et a discuté avec lui sur les conditions de détention. Certaines sources sécuritaires ont lié cette nouvelle dynamique aux derniers changements effectués au sein des services secrets algériens. D'ailleurs, de nouveaux éléments sont venus renforcer la cellule de crise des Affaires étrangères en charge de ce dossier. Il s'agit des officiers qui ont fait aboutir, au Niger, les négociations pour libérer le diplomate onusien Robert Fowler en 2009. Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, avait déclaré cette semaine que les otages étaient vivants, sans plus de précisions.