La commune d'Hussein Dey est l'une des plus anciennes de la capitale. La densité de la population y est très importante. «On a une quinzaine de quartiers importants. Il s'agit des cités Amirouche, Vauban, Mer et Soleil, la Résidence, Zioui et Lafarge, du quartier de la commune et de la Gare, Moussa Hamadeche. On a plus de 44 000 habitants répartis sur 4,5 km2, soit une densité de 10 000 âmes par km2», signale le président de l'APC, Mohamed Sedrati. Les préoccupations de la population locale sont les mêmes que partout ailleurs. La promiscuité dans les immeubles des quartiers populaires se pose. «Il y a des gens qui sont dans un appartement exigu depuis l'indépendance. On souffre de la crise du logement. Et dire qu'au rez-de-chaussée d'un des bâtiments de ma cité se trouve la direction de l'OPGI qui construit des milliers de logements partout dans l'Algérois», s'étonne Slimane, un trentenaire qui habite à la cité Amirouche. L'APC affirme ne pas pouvoir régler la crise du logement. Aucun nouveau quota ne lui est destiné. «Le problème du logement est du ressort de l'administration. On a 5000 dossiers LSP. Le dernier quota (180) date de 2006. Il a été distribué. Le social est géré par la wilaya qui a tous les dossiers. Avec le même nombre de demandes que le LSP», relève M. Sedrati. Y a-t-il de nouveaux quotas en vue ? «Pour le moment, on n'a pas eu écho d'un prochain quota de logements des différents types (LPL, LPP). Nous espérons quand même en bénéficier.» L'élu signale que l'APC est concernée toutefois par des opérations de résorption de l'habitat précaire (RHP). «Nous avons deux centres de transit. Le centre Sotrawa avec 30 familles. Les gens sont là-bas depuis 1990. Il y a aussi des familles du n° 6 rue Tripoli. Les occupants s'y trouvent depuis 1989. Les habitants des bureaux de St-Gerain, dont nous avons vivement souhaité le relogement, sont sur place depuis 1970. Le dossier est étudié. Nous l'enverrons à la wilaya déléguée pour qu'ils soit pris en charge», relève encore M. Sedrati. Autre problème épineux : le chômage des jeunes. Des espaces à usage professionnel et commercial sont réalisés et livrés. «Nous avons remis les clefs aux bénéficiaires des 29 locaux à usage professionnel réalisés à Baraki. Le travail a été mené il y a 15 jours avec la wilaya déléguée. La deuxième opération sera menée dans 2 à 3 semaines. Nous distribuerons à l'occasion 49 autres locaux à la rue Keddour Rahim. Nous allons aussi réaliser 28 autres locaux du Président. L'achèvement de la structure sera pour bientôt», précise le président d'APC qui signale que tout a été fait pour éviter les recours, dont le nombre reste «insignifiant». Les revendeurs de l'informel ont été aussi pris en charge à travers un marché réalisé sur la rue Tripoli. Cet espace n'est pas complètement exploité et les clients ne s'y bousculent pas. L'APC compte reprendre les locaux et les réaménager avec l'aide de Batimetal. «J'espère arriver à trouver un terrain d'entente avec les jeunes pour la réalisation d'un petit marché en hauteur, en R+2 ou 3. Cela permettra aux autres demandeurs en attente de bénéficier d'espaces de vente. L'assemblée est d'accord et le wali délégué n'y voit pas d'inconvénient. Les bénéficiaires (une trentaine) qui sont sur place doivent savoir que c'est dans leur intérêt d'accepter ce projet dont la concrétisation ne dépassera pas 6 mois», précise M. Sedrati. Il y a un centre commercial en construction à Brossette (80 entre étals et boutiques). «Ces jours-ci, on va étudier les dossiers des gens et répartir les demandeurs par quartier avec l'aide des comités», relève l'élu. L'APC dispose à travers les quartiers d'une centaine de locaux fermés, d'autres en activité. Une décision a été prise d'assainir la situation de ces espaces dont certains avaient été cédés à des particuliers. «L'APC va même revoir les contrats qui les lient avec la commune», estime M. Sedrati.