Une catastrophe sanitaire et un crime ont failli se produire au quatrième jour de l'Aïd, lorsqu'un transporteur a déchargé toute une cargaison de toisons de moutons d'une puanteur à réveiller un mort et cela au milieu d'autres détritus qui jonchaient le sol, car la benne à ordures était déjà pleine à craquer. L'auteur de cette grave atteinte à l'environnement et à la santé ne voulait pas reprendre sa cargaison et crier à l'intention des quelques habitants de la cité 314 Logements, qui avaient assisté à la scène que l'APC allait passer pour le ramassage des ordures. Devant son entêtement, un riverain s'est rué sur lui pour le tabasser, n'était l'intervention de la police qui venait juste d'arriver et qui avait ordonné au fauteur de troubles de recharger les toisons. Un habitant, résidant à une centaine de mètres de la benne, nous dira : «Heureusement que les toisons ne sont plus là, car les éboueurs ne passent pas chez nous le samedi. Il leur a fallu un grand camion et un bulldozer pour enlever le deuxième jour de l'Aïd tous les détritus que les passants étrangers à notre cité déposent de leurs voitures ou fourgons lorsque ce sont des commerçants. La benne métallique est destinée seulement à notre cité, mais comme elle se trouve sur un petit carrefour où un trafic routier s'est formé ces derniers temps à cause des raccourcis, nous endurons les bruits et les saletés. La benne n'a plus sa place ici, car les lieux prennent l'allure d'une décharge publique à une centaine de mètres de nos bâtiments. L'APC ne veut pas la déplacer ailleurs». Nous avons interrogé à ce sujet le chef de service d'hygiène qui dira : «En 2006, lorsque la cité nous a été attribuée, nous avons mis à la disposition de chaque bloc une poubelle en plastique. Mais comme elles ont été volées, la seule solution c'était une benne pour toute la cité. A noter que celle-ci se trouve également juste en face de logements et de locaux commerciaux en voie de finition.» C'est dire que la situation se compliquera une fois les logements attribués. En attendant les habitants des 314 LSP préparent une pétition pour que la benne soit déplacée ailleurs. Mais où ? Telle est la question.