Une rencontre scientifique algéro-française a eu lieu hier au campus Tidjani Heddam de l'université de Constantine 1, initiée par la direction générale de la recherche scientifique et le laboratoire de physique théorique et subatomique, avec la collaboration du Centre national de recherche scientifique (CNRS) et du centre de l'énergie atomique (CEA) français. L'objectif de ce colloque est de faire le point sur les connaissances actuelles en neutrinos. Selon Pr. Djamel Mimouni, docteur en physique à l'université Constantine 1, «les neutrinos sont des particules que nous recevons en grande partie du soleil, mais aussi des super novas, en passant par des éléments atmosphériques et ceux émanant des réacteurs nucléaires implantés partout dans le monde». Plus important encore, a-t-il précisé, leur principale source est le fameux big-bang. «Cette particule, explique-t-il encore, se caractérise par sa fugacité, ou encore sa vélocité et sa facilité de pénétration dans la matière ; cependant c'est sa quantité astronomique contenue dans l'espace qui intéresse au plus haut les chercheurs du monde entier.» Nous saurons que plusieurs essais sont entrepris, notamment au Japon et aux Etats-Unis, et qui semblent prometteurs quant à ce que pourrait révéler cette particule. Noureddine Mebarki, chef du laboratoire de physique mathématiques et physique atomique, nous livre également quelques explications sur les neutrinos: «Cette particule si mystérieuse et si captivante pour les savants, peut fournir de grandes réponses à plusieurs interrogations, principalement la formation de notre univers.» Définissant les objectifs de ce colloque, il dira que celui-ci s'inscrit dans l'optique de créer les conditions favorables à une coopération plus large avec les expérimentalistes français pour une complémentarité effective avec leurs homologues algériens, qui sont plus versés dans le domaine de la théorie.