La physique subatomique et ses vastes champs d'application ont un côté "magique" qui "anticipe les recherches et frôle parfois la fiction", ont indiqué des participants à un colloque international de trois jours, ouvert lundi à Constantine autour de ce thème. Le Pr. Jamal Mimouni, chercheur en physique des particules et cosmologie de l'université Constantine-1, a souligné, dans une communication intitulée "le caractère envoûtant de la physique, la physique à travers le Spectrum", que cette science constitue "une sorte de magie qui manipule la matière" à défaut de jouer avec l'esprit en le faisant croire à des illusions. "Le physicien est en fait, le magicien de la matière dont l'objectif est d'apporter toute la lumière sur l'objet de sa recherche tout en respectant scrupuleusement les canons de la recherche scientifique", a affirmé le conférencier avant d'aborder d'autres aspects en relation avec l'application de la physique des particules, de l'astrophysique et de la cosmologie. De son côté, le Pr. Philippe Quentin, du centre d'études nucléaires de Bordeaux-Gradignan (France), a abordé la problématique des courants tourbillonnaires intrinsèques et de la symétrie dans les noyaux atomiques. L'objectif est de contribuer à l'éventualité de caresser le rêve de concrétiser, un jour, l'idée de pouvoir stocker à volonté de l'énergie pour l'utiliser en temps opportun, ce qui est considéré aujourd'hui comme un pur produit d'une fiction digne d'un auteur de roman d'anticipation, a-t-il estimé devant une assistance nombreuse composée notamment de doctorants et de chercheurs algériens et étrangers. Le Dr. Hamid Ladjal, chercheur algérien au laboratoire de physique nucléaire de Lyon (France), a relevé, dans sa communication, l'importance de l'apport des applications de la physique subatomique dans le domaine de la santé. Il a fait état, dans ce contexte, des efforts déployés aujourd'hui dans le monde pour introduire l'application de l'hadronthérapie (méthode de radiothérapie pour le traitement du cancer permettant de soigner des cancers radiorésistants, inopérables, ndlr) pour traiter des tumeurs malignes. Cette technologie encore en gestation en France, gagnerait beaucoup à être introduite en Algérie eu égard à l'efficacité de son champ d'application, a-t-il soutenu. Auparavant, le directeur du laboratoire de physique mathématique et de physique subatomique de l'université Constantine-1, Noureddine Mebarki, a indiqué que ce 9ème colloque a pour objectifs de réunir les chercheurs et les doctorants de tous horizons pour échanger des idées, des connaissances, comparer leurs recherches et leurs perspectives, et examiner les possibilités de collaboration nationale et internationale. Cette rencontre scientifique à laquelle participeront des chercheurs algériens et étrangers représentant notamment la France, l'Inde, les Etats-Unis, le Maroc, la Tunisie, l'Irak et l'Allemagne, sont focalisés sur deux axes principaux : la physique nucléaire et la physique des particules avec leurs applications.