L'une des évolutions constatées depuis le début de l'automne par l'Office national de la météorologie (ONM) est la prédominance de journées ensoleillées sur l'ensemble du pays, accompagnée d'une hausse sensible des températures maximales. Chaleur exceptionnelle ? Cycle climatique normal ? L'ONM répond que ce n'est pas un phénomène exceptionnel. D'ailleurs, il est mentionné sur son site web qu'en octobre 2012, il avait été enregistré «un début du mois marqué surtout par un temps chaud et des températures assez élevées sur les régions du Nord, notamment la journée du 4 ou l'on avait enregistré des pics de 38° à Tizi Ouzou et Relizane, 37° à Sidi Bel Abbès, Bouchegouf et Guelma, 36° à Alger». Donc cette saison, on suit la même tendance et les prévisions pour les prochains jours annoncent une forte chaleur avec 34° jeudi et 35° vendredi. Peut-on parler de canicule en Algérie ? A cette question, certains prévisionnistes répondent non puisque les températures enregistrées ces derniers jours ne sont pas exceptionnelles et sont caractéristiques de la région méditerranéenne. En outre, pour parler de canicule, il faut que les températures se situent au-dessus d'un certain seuil, de jour comme de nuit et au moins sur trois jours d'affilée. Contactée par El Watan, Aïcha Kerrouche, de la cellule de communication de l'ONM, confirme que «les températures ont largement dépassé les normales saisonnières et les hausses se poursuivront jusqu'à la fin de la semaine en raison d'une haute pression atmosphérique sur le Bassin méditerranéen et de vents de sud-ouest». Le ciel demeurera dégagé et les températures relativement chaudes durant les prochains jours avec une légère hausse vendredi pouvant atteindre 35° à Alger, Relizane, Boumerdès, Blida et Chlef, tandis qu'on prévoit 40° sur certaines régions du Sud. Les experts en la matière donnent un autre éclairage : c'est un impact négatif induit par le réchauffement climatique, cette réalité climatique de l'ensemble de la région demeure insuffisamment relayée et expliquée, elle reste trop souvent perçue comme une fatalité naturelle sans cause connue et contre laquelle nous ne pouvons rien faire, ce qui n'est nullement le cas. Il a été constaté ces dernières années une élévation des températures et une baisse sensible des précipitations.