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«Sans une solution inclusive et globale, les conséquences seront désastreuses pour la région» Amar Bendjama, à la réunion du Conseil de sécurité sur la crise syrienne :
Le représentant permanent de l'Algérie auprès de l'ONU, Amar Bendjama, a appelé, avant-hier mardi, à New York, au nom du groupe ''A3'' (Algérie, Sierra Leone, Mozambique, Guyana), à un processus politique qui unit tous les Syriens quelle que soit leur appartenance ethnique ou religieuse et un cessez-le-feu global dans le pays.«Le moment est venu pour lancer un processus politique conduit par les Syriens sous l'égide des Nations unies, afin de parvenir à une ''nouvelle Syrie'' qui rassemblera tous les Syriens», a-t-il indiqué, insistant sur une participation totale de tous les Syriens à ce processus politique. Intervenant lors d'une réunion du Conseil de sécurité consacrée à la situation en Syrie, Amar Bendjama a affirmé que le groupe ''A3''' soutient pleinement les efforts de l'envoyé spécial et appelle de ses vœux à la mise en œuvre pleine et entière de la résolution 22/54 avec, y compris, la création d'un organe de transition inclusif, un organe directeur doté d'un pouvoir exécutif entier. «Nous insistons aussi sur le rôle critique que l'ONU doit jouer à ce stade et nous insistons pour dire que le peuple syrien devrait être en mesure de se fier à l'appui et au savoir-faire de l'organisation», a-t-il poursuivi. Estimant que cette période devrait être consacrée à l'inclusion et non pas aux fractures. Il est temps, a insisté l'ambassadeur de l'Algérie à l'ONU, de faire parler le dialogue et pas les armes, il faut miser sur le dialogue. Réaffirmant, à l'occasion, le soutien du groupe ''A3'' à la souveraineté, à l'indépendance, à l'unité et à l'intégrité territoriale de la Syrie. «Nous rejetons toute tentative visant à diviser la Syrie. Afin de se départir de son histoire de violence, la Syrie ne devrait pas se transformer en théâtre où les puissances extérieures se livrent à des rivalités», a ajouté Amar Bendjama, soulignant que la réunion se tenait alors que la Syrie connait ces derniers jours «un calme précaire» qui pourrait entraîner une nouvelle crise que personne ne souhaite. Exprimant la profonde inquiétude du groupe ''A3'' face aux incursions militaires récentes des forces sionistes dans les territoires syriens, une violation, grave, du Droit international et de la Charte des Nations unies, Amar Bendjama a réaffirmé l'engagement, inébranlable, du groupe, envers la souveraineté, l'indépendance, l'unité et l'intégrité territoriale de la Syrie, et rejette catégoriquement toute tentative visant sa division. «Pour avancer et s'éloigner de la violence, la Syrie ne doit pas être un champ de bataille entre les forces étrangères, et que seuls les Syriens doivent décider de l'avenir de leur pays», a encore indiqué le représentant permanent de l'Algérie auprès de l'ONU. Mettant en avant le rôle prépondérant joué par la mission de supervision des Nations unies pour suivre le désengagement, afin de préserver la paix et la stabilité dans la région, tout en rejetant toute mesure unilatérale visant à saper le mandat et la mission qui lui sont confiés, Amar Bendjama a exprimé la profonde inquiétude du groupe face à ces développements et a appelé à une mobilisation des efforts en vue de permettre aux travailleurs humanitaires de répondre aux besoins urgents du peuple syrien. «La situation humanitaire en Syrie représentait un des défis, urgents, pour la Communauté internationale», a-t-il dit, faisant remarquer que près de 17 millions de personnes ont désormais besoin d'aide, et que les récents développements ont aggravé cette situation, avec plus d'un million de personnes déplacées au cours des derniers jours. Mettant en garde contre le fait que le retour des réfugiés syriens dans leur foyer doit être volontaire et ne doit en aucun cas être forcé, le diplomate algérien a appelé à créer les conditions nécessaires à l'intérieur de la Syrie à travers une reconstruction précoce afin de faciliter ce processus. «Les récents développements en Syrie ont démontré que les crises non résolues ne disparaissent pas simplement mais resurgissent. Par conséquent, si nous ne parvenons pas à trouver une solution globale et durable à la situation en Syrie, les conséquences et les répercussions seront désastreuses pour la région».