La troupe musicale iranienne les Frères Yahia Zada a illuminé, lundi la troisième soirée du 12e Festival international culturel du Malouf, par une prestation artistique des plus pertinentes à la salle Ahmed Bey (Zénith) de Constantine. Dans un show persan pur, les Frères Yahia Zada ont pu captiver le public constantinois qui a chaleureusement applaudi le poème «Mawlana» interprété avec émotion par les artistes iraniens. La prestation musicale des Frères Yahia Zada qui a évoqué la douleur de la séparation a été accompagnée par l'impressionnante tonalité de la flûte conférant au moment un sentiment de paix et de ressourcement tout particulier. L'improvisation des artistes en intégrant le refrain de la musique persane classique, a été un «message de paix et de tolérance» bien saisi par le public qui s'est montré complice avec l'esprit de fraternité animant la troupe iranienne. La troisième soirée de ce Festival placée sous le thème «Yasaâd Massakom» a été agréablement appréciée par le public. Les artistes Djamel Khelaifia, Wassim El Ksantini et Toufik Aoun ont également subjugué l'assistance par des extraits de Malouf chargés de joie et de relaxation. Placée sous le slogan «Le Malouf, premier pont de Constantine et sa voix éternelle», le 12e Festival international du Malouf se poursuivra jusqu'au mercredi. Le Malouf, un pont vers l'international La musique classique du Malouf constitue «l'autre pont de Constantine en mesure d'assurer des liaisons vers l'international», ont estimé des artistes étrangers invités du 12e Festival international culturel du Malouf dont la clôture est prévue mercredi. La nouvelle édition de ce festival international ouverte samedi, à la salle Ahmed Bey (Zénith) de Constantine a été une occasion pour démontrer que cette musique andalouse de la ville du Vieux Rocher, se chante aussi dans d'autres accents et tons en Asie et en Europe, a estimé l'artiste Nahomi Koyasu venue du pays du soleil levant (Japon) qui a agréablement surpris le public constantinois en chantant dans la soirée inaugurale desextraits du Malouf. L'artiste japonaise fan du chant arabe, s'est dite «impressionnée» par le Malouf constantinois qui recèle des refrains doux, chics et émotionnels ce qui la pousser à s'intéresser sur ce genre musical considéré comme une variante de la musique arabo-andalouse. Elle ambitionne tisser des liens entre les peuples algérien et japonais à travers cette musique dont le cachet classique facilite son adoption. De leur part, les membres de la troupe algéro-russo-syrienne «Tarab» versée dans l'interprétation des chansons andalouses ont affirmé qu'ils s'emploient à travers les concerts animés en Russie à faire répandre cette musique arabe sur la scène russe.