Les prix du pétrole reculaient, hier, en cours d'échanges européens, les investisseurs s'attendant à une nouvelle forte hausse des stocks de brut aux Etats-Unis, premier consommateur mondial d'or noir. Le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 109,34 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 64 cents par rapport à la clôture de mardi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 1,09 dollar, à 97,21 dollars, après avoir atteint 97,10 dollars, un plus bas depuis le 1er juillet dernier. Le département américain à l'Energie (DoE), qui reprend son calendrier habituel après avoir été paralysé par la crise budgétaire aux Etats-Unis, devait donner hier le niveau officiel des stocks pétroliers aux Etats-Unis lors de la semaine terminée le 18 octobre. Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, les réserves de brut auraient augmenté de 1,7 million de barils tandis que les stocks d'essence et de produits distillés (dont le fuel de chauffage et le gazole) auraient diminué de respectivement 100 000 barils et 1,1 million de barils. Mais l'association professionnelle API, qui a publié mardi ses propres statistiques, a fait état d'une plus forte hausse des stocks de brut de 3 millions de barils. De plus, «des chiffres sur l'emploi américain plus faibles qu'attendu ont éveillé les craintes sur la demande» énergétique dans le premier consommateur de pétrole au monde, expliquaient les analystes. L'économie américaine a créé 148 000 emplois en septembre, alors que les analystes s'attendaient à 180 000 postes supplémentaires. Et après la publication de ces chiffres mitigés mardi, la Maison-Blanche a affirmé que la paralysie de l'Etat fédéral en octobre empêcherait la création de 120 000 emplois aux Etats-Unis.