Des affrontements liés au conflit en Syrie se poursuivaient hier pour le quatrième jour à Tripoli, la grande ville du nord du Liban, où au total quatre personnes ont été tuées et 35 autres blessés, selon une source sécuritaire. Hier matin, un commerçant a été tué alors qu'il ouvrait sa boutique à Maaloula, située près du quartier sunnite de Bab Al Tebbaneh, et un autre dans le quartier alaouite de Jabal Mohsen. «L'armée répond aux sources de tir. Les tireurs embusqués sont cachés sur les toits et dans les ruelles», a ajouté la source. Dans le reste de la ville, les magasins et les banques étaient ouverts, mais pas les écoles, ni les universités. Les échanges de tirs opposent régulièrement des habitants du quartier de Jabal Mohsen, majoritairement alaouite et acquis au président syrien Bachar Al Assad, à ceux de Bab Al Tebbaneh, largement sunnite et partisan de la révolte contre le régime syrien. Cette dernière série de violences a débuté lundi soir au moment où était diffusée à la télévision une interview d'Al Assad, lui-même de confession alaouite, alors que les combats entre ces deux quartiers sont fréquents depuis le début du conflit en Syrie, il y a plus de deux ans et demi. Les violences se sont multipliées à Tripoli, la deuxième ville du Liban, au fur et à mesure que la Syrie, ancienne puissance tutélaire du Liban, s'enfonçait dans un conflit devenu guerre civile.