Selon les organisateurs de la 18e édition du Salon international du livre d'Alger (31 octobre-9 novembre), le programme d'animation sera copieux. Lors de la conférence de presse qu'ils ont donnée mercredi dernier à la Bibliothèque nationale, il semble en effet qu'ils ont enrichi ce volet de la manifestation qui enregistre, par ailleurs, une participation record de plus de 900 exposants. Le programme d'animation compte désormais quatre pôles spécialisés. Parmi eux, l'espace Esprit Panaf qui devient une tradition depuis sa création à la faveur de la 2e édition du Festival culturel panafricain d'Alger, en 2009. Ecrivains et éditeurs du continent proposeront des lectures et des rencontres avec des lecteurs selon un programme tonique. Trois nouveaux espaces voient le jour. Le premier, intitulé «Littératures», offre un panel de rencontres avec des écrivains de tous les continents. On y note également un hommage à l'écrivain Mouloud Feraoun, symbole de cette édition puisqu'elle coïncide avec le centenaire de la naissance du «fils du pauvre», né le 8 mars 1913 à Tizi Hibel. Autre moment fort de cet espace, l'hommage consacré à Yamina Mechakra, écrivaine fulgurante qui nous a quittés cette année. Un espace «Nouveautés» accorde, comme son nom l'indique, une tribune à des écrivains qui ont récemment édité, en langues arabe, tamazigt et française. C'est la première fois que le SILA distingue cette catégorie, en espérant susciter ainsi pour les éditions suivantes une émulation. Le troisième espace, également nouveau, s'intitule «Histoire/actualité» et combine, autour des essais notamment, des rencontres consacrées au passé et d'autres à l'histoire en cours. Une manière, selon ses promoteurs, de susciter des passerelles entre les deux dimensions. Sept hommages y auront lieu à la mémoire de personnalités disparues en 2013 : Zhor Zerrari, Habib Rédha, Jacques Vergès, Sulaiman El Aïssi, Henri Alleg, Pierre Chaulet et Mustapha Toumi. Les 7 et 8 novembre, aura lieu à l'hôtel Hilton un Colloque international portant sur le thème «L'Afrique à travers ses littératures et ses arts», qui réunira des spécialistes et des praticiens de plusieurs pays. Notons également un atelier sur la traduction, ainsi qu'un focus sur le Monde arabe et une rencontre sur les nouvelles formes de domination dans le monde. En dehors du colloque et des manifestations précités, les quatre espaces d'animation seront tous localisés au sein du Pavillon central, évitant ainsi l'éparpillement qui avait marqué la précédente édition. Enfin, le SILA accueillera une grande exposition de bande dessinée au Pavillon G avec une librairie spécialisée et un espace de rencontres. Selon Hamidou Messaoudi, commissaire du SILA, le travail s'est fait en partenariat avec des institutions culturelles et des acteurs du monde du livre. C'est le cas du CNERPAH (Centre national d'études et recherches en préhistoire, anthropologie et histoire) pour le colloque international, les ateliers et focus, ainsi que l'espace «Histoire/Actualité», de l'éditeur Azzedine Guerfi pour «Littératures», de l'éditeur Karim Chikh pour «Esprit Panaf» et, bien sûr, du FIBDA pour la bande dessinée.