Une commission vient d'être mise en place par les services de la police pour recenser les dos-d'âne anarchiques. La commission est composée des éléments du service de l'ordre public de la commune, division de la voirie et la circulation, et de représentants de la direction du Transport. Selon un responsable au niveau de la Sûreté de wilaya, «il y a eu prolifération des dos-d'âne à travers la ville et ce, de manière anarchique, sans autorisation de la commune». Selon la même source, «tout dos-d'âne non figurant sur le listing des autorisations de la commission habilitée sera éradiqué». Entre autres dos-d'âne à éradiquer, indiquera notre interlocuteur, ceux ne répondant pas aux normes, réalisés avec du béton. Cependant, côté normes, les dos-d'âne que l'on retrouve à chaque rue à travers Oran sont bien loin. Moins de 10 mètres entre un dos-d'âne et un autre, des dimensions ne répondant à aucune norme jusqu'à endommager la suspension des véhicules, telle est la configuration des dos-d'âne à Oran, qui suscite la colère des automobilistes à chaque fois que le châssis de leur véhicule s'y frotte. Cependant, ce n'est pas que pour cela qu'il a été décidé d'éradiquer les dos-d'âne installés sans autorisation, c'est surtout qu'ils se sont multipliés par complaisance. Des commerçants qui installent des dos-d'âne devant leur magasin afin que les véhicules ralentissent et puissent contempler leur vitrine, des riverains qui les installent afin que les automobilistes évitent de passer ou au niveau des quartiers chauds, ils sont installés par des malfrats pour ralentir les policiers en cas d'intervention. Des automobilistes interrogés à propos de la prolifération des dos-d'âne, diront : «Tous les dos-d'âne ne répondent pas aux normes, même ceux installés par les agents de la commune sont anarchiques, ils sont tous à enlever». Un autre dira : «Au lieu des dos-d'âne, il est plus judicieux de mettre des plaques de limitation de vitesse et de faire preuve de rigueur contre les contrevenants.» D'autres automobilistes soutiendront que «les dos-d'âne doivent être installés devant les établissements scolaires». Un automobiliste saisira cette occasion pour s'indigner : «Trop d'argent est perdu dans la réalisation de dos-d'âne qui s'envolent, à l'exemple de ceux qui ont été installés sur le pont El Bahia et qui se sont décollés de suite, on a eu mal au cœur en les voyant. Y a-t-il contrôle pour ce gaspillage ?»